« L’Euthanasie des silences » : un recueil de poésie de Bouchra Tabouy

Par Mohammed Drihem

Native de la Ville des Lumières Rabat et d’origine Berbère, Bouchra Tabouy une passionnée de la poésie et artiste peintre autodidacte brise le silence et publie son nouveau-né poétique : « L’Euthanasie des silences » tout récemment paru dans les éditions « Rabat Net ».

     Ce nouveau recueil de poésie « L’euthanasie des silences », pour l’écrivaine Bouchra, résume toute une vie : un passé lourd où elle fut un outil confectionné pour subir les ordres ! Cette anarchie intérieure, parfois même, conflictuelle entre le désir de s’affirmer et la peur de revendiquer ses droits verbalement étaient pour elle une tâche difficile à atteindre ! a-t-elle ajouté.

      Plaire à autrui sans se plaindre était sa maxime. Dès lors, avança-t-elle, s’installe majestueusement, le silence ! I1 fut son allié, son confident, son miroir et son ange gardien ! Quel bonheur est celui d’être dorloté par une pensée fugace ! De la tenir dans le cachot de l’âme ! De la ligoter de peur qu’elle soit vulgarisée ! avait-elle déclaré. Le mystère emblématique va de pair avec la douceur innée.

      Pour Bouchra Tabouy ; « Ecrire à l’encre de mes veines traçait ma trajectoire dans la pénombre des silences. Ce fut un besoin imminent de bouleverser les ordres, sorte de complot et de revanche irréversibles pour reclasser les Puzzles éparpillés ! Pour en fin de compte composer de bonnes partitions et jouir de la symphonie de l’âme ! »

     Pourquoi le Silence au pluriel dit-elle : « Parce que je parle du silence de l’enfance, du silence de l’adolescence et de celui de la jeunesse et, durant toute cette période j’ai été bercée dans le silence et je l’avais comme allié et confident, ce silence qui était là pour m’aider à m’élever, à faire murir ma spiritualité….J’étais en silence, Je ne parlais pas trop, je parlais à moi-même  et à ma feuille et c’était l’encre et les couleurs qui venaient là pour m’aider à jouir de ce monde irréel que je traçais et que je dessinais moi-même »

     Après sa licence en littérature française, elle exerce le métier d’enseignement en exploitant son savoir-faire artistique et didactique. Elle a contribué par ses poèmes dans un recueil collectif : « Les cent poètes maghrébins » encadré par feu Ahmed El Bakkali. Membre de la Ligue des Ecrivains du Maroc et : « L’euthanasie des silences » est son premier nouveau-né.

      L’exquis parfum des silences comprimés ne répand son odeur qu’une fois extériorisé Ecrire est une évidence pour panser les lancinantes blessures du passé « L’euthanasie des silences » dévoile l’indicible et répercute des sentiments authentiques d’une vie, ses aléas, d’une existence laissant derrière : l’amour, la jeunesse, I ‘illusion, la beauté, la mort, l’échec, le rêve égaré ..

      Le silence, pour Bouchra Tabouy, est une phase temporelle primordial, car il nous offre cette maturité intellectuelle et spirituelle. En effet, un bébé s’incarne dans le silence, emmagasine, balbutie, titube et enfin il sort de sa coquille et brise les échos du silence pour entendre sa propre voix, celle qui l’incite à marquer sa présence !

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