Liban: Saad Hariri en quête d’un soutien international pour les réformes entamées par son gouvernement

Le Premier ministre libanais Saad Hariri a entamé, mardi, une série de rencontres avec des ambassadeurs occidentaux et arabes vue de leur présenter le programme de réformes économiques « radicales », annoncé la veille pour répondre aux revendications des manifestants qui demandent la démission de son gouvernement.

Une initiative que certains observateurs qualifient de quête d’un soutien international au sixième jour d’une vague de contestation populaire d’une grande envergure.

Lors de ces rencontres, M.Hariri a présenté son plan de réformes économiques qui consiste à augmenter les investissements étrangers et à aider l’économie du Liban en difficulté, a indiqué à la presse le conseiller économique du Premier ministre, Nadim Munla.

→ Lire aussi : Liban: la rue déterminée à ne rien lâcher malgré les annonces du pouvoir

« Nous pensons recevoir de leur part des réactions très positives à la suite de l’annonce des décisions prises hier par le gouvernement », a-t-il ajouté, relevant que les mesures présentées par M.Hariri « répondent aux principales demandes de la communauté internationale ».

Selon M. Munla, la pression de la rue a facilité l’adoption de réformes jusque-là bloquées par certains partenaires de la coalition gouvernementale.

Le gouvernement est également en train d’étudier un éventuel remaniement, à « déterminer dans les prochains jours », a poursuivi le responsable libanais, en détaillant les grandes lignes du programme de réformes qui prévoit, notamment, une réduction des coûts du service de la dette, une privatisation ne dépassant pas 40% du secteur des télécommunications, une amélioration du secteur électrique et une réduction de moitié des salaires des hauts fonctionnaires.

Le gouvernement libanais a approuvé lundi le budget 2020 avec un déficit de 0,63%, ainsi qu’une série de réformes visant à réduire le déficit budgétaire d’environ 3,4 milliards de dollars l’année prochaine.

Le Liban a l’une des dettes les plus élevées au monde avec plus de 86 milliards de dollars, soit plus de 150% du produit intérieur brut.

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