L’impunité engendre l’anarchie: Viol d’une handicapée à El Jadida

Je réclame la perpétuité ! Je suis inhumaine, me diriez-vous. Je vous l’accorde ! Voir un condamné que l’on jette dans une cellule qui constituera sa dernière demeure, le couper de tout souffle de vie et le priver des siens est, bien entendu, choquant. Mais n’est-ce pas le cas d’une femme, qui plus est une handicapée mentale et physique, que le bourreau a « tuée » dans l’âme et sans scrupules,  plusieurs fois, en la violant sauvagement pour assouvir un vice et un besoin bestial sans aucun égard pour l’être inoffensif dont il abuse ? Je dirais que c’est pire puisqu’il y a récidive ! Les photos et la vidéo de la jeune femme d’El Jadida  m’a mis le cœur en pièces. C’est scandaleux ! Comment est-ce possible que des énergumènes sans cœur puissent vivre en liberté après des atrocités perpétrées? Sommes-nous en train de piétiner toutes nos mœurs et nos valeurs morales et humaines pour vivre dans une jungle au point que l’insécurité est devenue notre nature et notre ombre ?

Comment pourrait-on qualifier cette horreur ? Une affaire de mœurs, un viol, une agression …. ? C’est un crime odieux, inqualifiable qui nous laisse écœurés, révoltés et enragés. Ce qui est grave, c’est l’omniprésence de ces forfaits dont on ne parle pas et que l’on ne se rend compte que le loup était dans la bergerie que trop tard.

Répondre à la barbarie par la barbarie n’est pas une solution, certes. Mais le châtiment doit être de taille afin de donner à réfléchir et servir d’exemple. Une sanction dissuasive freinera l’élan de toute âme pétrie de mal. Qu’on se le dise tous : ce que cette pauvre handicapée a subi –Dieu seul sait pendant combien de temps- est un crime contre l’humanité et nous en sommes tous responsables ! Elle ne portait pas de jupe et ne s’exhibait pas non plus puisqu’on a pris l’habitude de justifier ainsi les agressions que subit la femme. C’est un corps frêle, défait par une Nature injuste qui ne peut représenter aucun attrait physique ou séduire des regards vicieux. Et pourtant… !

En plus, ce qui est exaspérant, c’est que dans les cas de viol, le bourreau devient « victime d’un mal psychologique » et on omet le grand tort commis à l’encontre de la vraie victime. Ajoutons à cela la réelle injustice, c’est d’en parler comme un simple fait divers or il n’en est pas un. Le violeur écope d’une peine allant généralement d’un an à cinq ans et l’affaire est classée.

Qu’en est-il alors quand il s’agit d’une invalide que l’Etat doit protéger et défendre ? Quel avenir attend ce bébé qui n’a pas choisi de venir dans ce bas monde dans de telles circonstances ? Quelle aide a-t-on procurée à cette mère, veuve et simple femme de ménage que la vie a assommée par le handicap qui nécessite une assistance sans répit d’une fille de trente ans et qui se retrouve avec un bébé sur les bras ?

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