L’inquiétude mondiale grandit face à la propagation du coronavirus
Le nombre croissant des décès et de cas d’infection confirmés au nouveau coronavirus (nCoV-2019), découvert en décembre dans la ville de Wuhan, au sud de la Chine, suscite une inquiétude croissante auprès de la communauté internationale, comme en témoignent le rapatriement par plusieurs pays de leurs ressortissants ou la décision de fermer les frontières.
Selon le dernier bulletin officiel en date, près de 5.974 personnes ont été contaminées au nouveau coronavirus tandis que 132 personnes sont décédés, au 29 janvier.
Face à cette situation, plusieurs pays ont réagi en évacuant leurs ressortissants piégés à Wuhan, ou en fermant leurs frontières. Le gouvernement japonais a ainsi évacué 206 de ses ressortissants de Wuhan, ville de 11 millions d’habitants au centre de l’épidémie, qui sont arrivés mercredi matin à l’aéroport de Tokyo Haneda.
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Pour sa part, le Kazakhstan a ordonné mercredi la suspension des liaisons aériennes, ferroviaires et terrestres avec la Chine au même titre que la délivrance de visas aux Chinois désireux de se rendre dans le pays.
De son côté, le ministère italien des Affaires étrangères a annoncé mercredi le rapatriement des ressortissants italiens de la ville de Wuhan au bord d’un avion jeudi, une fois obtenues toutes les autorisations nécessaires des autorités chinoises. Placée en quarantaine dans un hôtel en Australie, l’équipe chinoise féminine de football est arrivée dans le pays via Wuhan pour jouer un match des éliminatoires des Jeux olympiques, et a été confinée de crainte de la propagation du virus.
Par ailleurs, le président chinois, Xi Jinping a ordonné l’armée de « prendre part au combat » et prendre ses responsabilités contre ce virus, d’aider les hôpitaux locaux à lutter contre cette épidémie pulmonaire, de soigner les malades d’une manière scientifique et de prévenir cette propagation pour « gagner ce combat ». Les cas recensés de nCoV-2019 dépassent désormais le nombre d’infections enregistré en 2002-2003 lors de l’épidémie du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), un précédent coronavirus qui avait contaminé 5.327 personnes en Chine et fait 774 morts dans le monde, dont 349 en Chine continentale.