L’investissement privé, un levier indispensable du développement du secteur agricole
Le Maroc a toujours considéré que l’investissement privé est un levier indispensable du développement du secteur agricole, a affirmé, mardi à Marrakech, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch.
Le secteur agricole marocain a « pris le parti de mettre l’investissement au centre de l’équation« , a souligné Akhannouch, qui s’exprimait à l’occasion du Forum Mondial « Investissements responsables du secteur privé dans l’alimentation et l’agriculture » soutenu par l’Union européenne et organisé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Dans ce cadre, il a relevé que la stratégie agricole marocaine a positionné la promotion de l’investissement en tant que pivot de développement avec un rôle important réservé au secteur privé, notant que le secteur agricole offre actuellement d’importantes opportunités d’investissement à tous les niveaux de la chaîne de valeur, notamment la production, la valorisation, la commercialisation et l’export en passant par la logistique.
Dans ce sens, il a précisé que depuis le lancement du Plan Maroc Vert (PMV) en 2008, l’investissement privé dans l’agriculture s’est élevé à plus de 60 milliards de dirhams (MMDH), poursuivant que ce secteur au Maroc justifie également d’expériences réussies de partenariats public-privé (PPP), un modèle qui a été privilégié pour mener à bien des projets structurants dans certaines régions du Maroc.
Le ministre qui a exprimé ses remerciements aux partenaires (FAO et BERD) qui soutiennent le Royaume en matière de développement agricole, a noté que le Maroc apprécie à sa juste valeur l’intérêt que la FAO accorde à son secteur agricole ainsi que son engagement auprès du Royaume sur des questions décisives d’avenir, comme la coopération Sud-Sud et se réjouit de compter parmi ses partenaires la BERD.
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Dans cette optique, le ministre a fait savoir que le développement équilibré et efficace du secteur agricole ne peut qu’être le fruit d’une collaboration étroite entre les différents acteurs, publics, privés et bailleurs de fonds, ajoutant que seules des interventions multidimensionnelles peuvent couvrir les différents enjeux du secteur.
Les attentes par rapport au secteur agricole sont grandissantes, a-t-il signalé, ajoutant que l’agriculture, la sécurité alimentaire et les zones rurales sont des sphères dans lesquelles les besoins de développement se nourrissent de dialogue et de solidarité multilatérale.
A cet effet, il a jugé primordial de cultiver, collectivement, les exemples positifs et ériger les réussites en modèles, relevant que « c’est dans l’échange des bonnes pratiques et des expertises que naît la richesse collective« .
Ce Forum mondial a réuni plus de 200 investisseurs, dirigeants d’entreprises, représentants de diverses institutions multilatérales de développement, décideurs politiques et membres de gouvernements issus d’Afrique, d’Asie, d’Europe et des Amériques.
Selon la FAO, il sera nécessaire de mobiliser 265 milliards de dollars de ressources supplémentaires chaque année afin de mettre un terme à la pauvreté et à la faim d’ici 2030, soit une hausse de 0,3 % par rapport au montant projeté pour cette période.