Loukkos: Un programme prometteur pour développer les cultures sucrières

Le bassin du Loukkos est l’une des principales zones de culture sucrière au Maroc, qui bénéficient actuellement d’un programme prometteur visant à développer cette culture et à renforcer sa contribution au développement local.

La plaine du Loukkos se caractérise par des conditions propices à ce type de cultures, à savoir des sols riches, des précipitations abondantes et des infrastructures permettant un arrosage à la demande et sans interruption, en plus de l’existence d’une structure industrielle dotée d’une capacité importante.

Les cultures sucrières jouent un rôle majeur dans le développement local, à travers la dynamique qu’elles génèrent pour le secteur agricole, vu qu’elles figurent parmi les cultures pionnières en matière d’utilisation des nouvelles technologies, ainsi que pour les projets de valorisation de l’eau d’irrigation et de diversification agricole, en plus de leur contribution remarquable à l’amélioration des revenus des agriculteurs, à la création d’opportunités d’emploi et à l’alimentation du bétail.

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Concernant cette campagne agricole, le chef de la division de développement agricole au sein de l’Office régional de mise en valeur agricole du Loukkos, Youssef Ben Sejay, a souligné que le Comité technique régional du sucre du bassin du Loukkos a établi un programme visant à augmenter la superficie consacrée aux cultures sucrières, répartie entre 6.000 hectares de betterave sucrière et 1.000 hectares de canne à sucre.

Dans une déclaration à la MAP, le responsable a souligné que la superficie réservée aux cultures sucrières a augmenté de façon constante au cours des dernières années, grâce aux efforts déployés par le ministère de l’Agriculture, de la pêche, du développement rural et des eaux et forêts, et les usines de sucre, notant que l’Office a adhéré activement à ces efforts, à travers l’offre d’une eau d’irrigation de haute qualité et la reconversion du système d’irrigation, en particulier pour les betteraves sucrières, afin de garantir une production importante et des rendements élevés chaque année.

Ces cultures se heurtent à certains obstacles, liés notamment à l’augmentation des coûts de production, puisque ces dernières années une hausse significative des prix des intrants agricoles a été enregistrée, en particulier les prix de semences, d’engrais et de produits phytosanitaires, en raison de la hausse des prix sur le marché mondial.

Dans ce sens, Ahmed Hrika, agriculteur spécialisé dans les cultures sucrières dans la localité d’Oulad Wachih, a affirmé que les coûts de production des cultures sucrières, notamment la betterave à sucre, ont connu une augmentation significative ces dernières années, en raison notamment de la hausse des prix de semences, d’engrais et de produits phytosanitaires, notant que cette hausse est moins prononcée pour la canne à sucre, et le soutien apporté a permis d’atténuer l’impact de cette flambée des prix.

Sur ce point et pour atteindre les objectifs fixés, de nombreuses mesures ont été mises en place par les acteurs de la filière sucrière pour assurer un bon démarrage de la campagne de plantation et garantir son accompagnement à tous les niveaux en termes d’approvisionnement en intrants, notamment à travers la généralisation de semences et plants de bonne qualité, tout en bénéficiant des prix subventionnés par l’Etat pour les engrais, tels que l’Urée 46 et l’ammonitrate 33,5, qui ont été fixés respectivement à 330 dirhams et 240 dirhams le quintal.

Après avoir noté que les coûts de production ont effectivement augmenté ces dernières années, M. Ben Sejay a relevé qu’un soutien important des prix des engrais azotés et de produits phytosanitaires a été fourni à cet effet, soulignant que « le travail qui a été fait vise à réduire les coûts de production pour les cultures sucrières, notamment les betteraves sucrières ».

En outre, cette saison agricole est marquée par le lancement du « Plan de relance de la canne à sucre », dans le cadre d’un partenariat conclu entre l’Etat et la filière sucrière sur une période s’étalant sur les 4 prochaines années, en vertu duquel une subvention de 8.000 dirhams par hectare sera accordée aux agriculteurs pour les nouvelles plantations de canne à sucre.

Ce soutien, conjointement financé par l’État et le groupe Cosumar, vient s’ajouter à la prime habituelle de 6.000 dirhams par hectare octroyée par l’État dans le cadre du Fonds de développement agricole, en plus des mesures prises par les usines spécialisées dans la production de sucre au niveau des fermes pour moderniser le secteur, dans la mesure où le taux de mécanisation avoisine les 100% pour les cultures sucrières au bassin du Loukkos, devenu plus attractif pour les investisseurs dans ce domaine.

D’autre part, cette saison agricole est marquée également par l’introduction par l’entreprise « Cosumar » de l’utilisation des nouvelles technologies, notamment les drones équipés de caméras et de logiciels, pour la gestion des cultures de betterave à sucre, dans le cadre de son projet « Agriculture 4.0 ».

Cette méthode de surveillance des parcelles permet une détection précoce des mauvaises herbes, des maladies, des insectes et des ravageurs, et une optimisation des traitements.

Avec MAP

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