L’UE veut accélérer la mise en place d’une « union de la sécurité » pour mieux lutter contre la radicalisation terroriste en ligne
La Commission européenne a souligné mercredi sa détermination à œuvrer pour l’accélération de la mise en place d’une « union de la sécurité » pour mieux contrer la menace terroriste, notamment à travers la lutte contre la radicalisation en ligne.
Dans un communique, l’exécutif européen affirme faire le suivi des progrès accomplis dans la mise en place d' »une union de la sécurité réelle et effective« , y compris en ce qui concerne les priorités que sont la lutte contre la radicalisation, le renforcement de la cybersécurité et la protection des espaces publics. Rappelant que la sécurité étant l’une des grandes priorités recensées dans la déclaration commune sur les priorités législatives de l’Union européenne (UE) pour 2018-2019, la Commission indique qu’elle s’emploie aussi à définir un certain nombre de mesures à prendre au cours des prochains mois pour renforcer le soutien apporté aux États membres et pour accélérer les travaux de l’Union.
Elle assure continuer à favoriser les avancées dans ce domaine, dans la perspective de la réunion informelle sur la sécurité qui réunira les chefs d’État ou de gouvernement de l’UE en septembre. Cité dans le communiqué, le commissaire européen chargé de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté, Dimitris Avramopoulos, a souligné l’impératif de continuer à tirer parti de « cette forte dynamique » et produire collectivement des résultats concrets pour la sécurité de l’Europe, tout en appelant à « faire davantage pour préserver la sécurité des citoyens européens, tant hors ligne qu’en ligne« .
« La lutte contre la propagande terroriste en ligne reste un domaine qui requiert une action d’urgence. La Commission agira si nécessaire et toutes les options demeurent sur la table« , a-t-il dit. Pour le commissaire chargé de l’union de la sécurité, Julian King, les efforts ont été redoublés l’année écoulée pour combler les déficits d’information, lutter contre la radicalisation, augmenter la cyber-résilience et protéger les espaces publics européens. « Cette approche globale donne des résultats mais nous devons garder le rythme pour permettre la mise en place d’une union de la sécurité réelle et effective. Nous devons nous attaquer au cœur du problème du terrorisme, c’est-à-dire à la radicalisation qui peut pousser des citoyens en Europe à embrasser des idéologies violentes et extrémistes« , a-t-il insisté.
Dans son rapport intérimaire, le groupe d’experts à haut niveau sur la radicalisation, créé par la Commission européenne en juillet 2017, invitait à rendre plus systématiques les échanges sur la lutte contre la radicalisation entre les États membres, les professionnels et les chercheurs, ainsi qu’à renforcer le soutien de l’UE.