L’UE veut sécuriser l’approvisionnement en matières premières critiques
Les co-législateurs européens sont parvenus, lundi, à un accord visant à garantir un approvisionnement sûr et durable en matières premières critiques, a indiqué le Conseil de l’Union européenne (UE).
L’accord conclu par le Conseil et le Parlement européen, qui reste provisoire en attendant son adoption définitive par les deux institutions, établit une liste de 34 matières premières critiques (dont 16 stratégiques) et fixe des objectifs pour augmenter la contribution de l’UE à ces substances à au moins 10 % pour l’extraction, 40 % pour la transformation et 15 % pour le recyclage, a précisé le Conseil dans un communiqué.
Le règlement proposé inclut l’aluminium dans la liste des matériaux stratégiques et critiques, renforce les critères de recyclage et oblige les entreprises concernées à effectuer une évaluation des risques liés à la chaîne d’approvisionnement concernant les matières premières stratégiques, a ajouté la même source.
Lire aussi : L’UE veut protéger les droits fondamentaux dans le monde numérique
Parmi les mesures proposées figure la mise en place d’une procédure d’autorisation rapide et simplifiée pour les projets d’extraction stratégiques, qui serait traitée par un point de contact national unique.
Le projet de loi appelle également à une analyse des risques liés aux dépendances possibles et aux plans d’exploration des États membres, à des investissements plus élevés dans la recherche, l’innovation et les compétences et à la protection de l’environnement en favorisant la circularité et la durabilité des matières premières.
Sur le plan international, le règlement identifie des mesures visant à diversifier les importations, garantissant que pas plus de 65 % de la consommation de l’Union de chaque matière première stratégique proviennent d’un seul pays tiers.
Cet accord « jette les bases de l’autonomie stratégique de l’Europe« , a estimé, à cet égard, la ministre espagnole par intérim de la transition écologique et du défi démographique, Teresa Ribera Rodríguez, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE.
Avec la loi sur les matières premières critiques, l’UE sera en mesure de créer un secteur extractif véritablement européen, transformer les déchets en ressource, établir des liens plus étroits avec les pays tiers et assurer la survie de l’industrie européenne de manière durable, a-t-elle estimé.
Avec MAP