L’UNAHM appelle à un accès équitable aux Centres de Formation Professionnelle
L’UNAHM, au nom de collectifs et associations œuvrant dans le domaine du handicap, appelle les pouvoirs publics et le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle à intervenir d’urgence pour rendre justice aux personnes en situation de handicap , discriminées par des décisions et une gestion arbitraires les empêchant de poursuivre leurs études dans les Centres de Formation Professionnelle et les empêchant de jouir de leurs droits à la formation, et à l’apprentissage.
L’Union Nationale des Associations œuvrant dans le domaine du handicap mental au Maroc exprime sa condamnation et son rejet des pratiques illégales et stigmatisantes, de la discrimination et l’exclusion sur la base du handicap, émises par certains responsables des centres de formation professionnelle à l’égard des personnes handicapées, qui refusent de les intégrer voire même de leur accorder le droit de s’inscrire dans les centres de l’OFPPT.
Le Maroc ayant adopté constitutionnellement, légalement, et politiquement le droit à l’éducation pour tous dans sa politique publique et affirmé son rejet de toute discrimination, exclusion ou restriction fondée sur le handicap, y compris le refus d’aménagements raisonnables qui garantiraient que les personnes en situation d’handicap puissent jouir, sur la base de l’égalité avec les autres, de tous les droits de l’homme et des libertés fondamentales et de leur exercice. Ces dispositions qui nécessitent la prise en compte des besoins d’apprentissage individuels des personnes en situation d’handicap dans des environnements permettant un développement scolaire et social maximal, et qui sont conformes à l’objectif de pleine inclusion, sont également prévues par la loi-cadre n° 97.13 relative aux droits et à la promotion des personnes handicapées et la loi-cadre n° 51.17 portant sur le système d’éducation et de formation, ainsi que les textes d’application de ces deux lois et autres notes ministérielles, notamment la note n° 304/19 du 4 juin 2019 adressée au directeur de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion de l’emploi, relative à la facilitation de l’accès des élèves et apprenants handicapés aux centres de formation professionnelle.
L’Union note avec regret et condamnation, le rejet et l’absence de réponse des responsables du secteur de la formation professionnelle aux différents appels et correspondances des pouvoirs de tutelle, des différents collectifs et associations travaillant dans le domaine du handicap, appelant la direction de l’OFPPT à prendre en considération les dispositions que nécessite la prise en charge des besoins d’apprentissage individuels et d’accessibilité des personnes en situation d’handicap dans un environnement permettant un développement scolaire et social satisfaisant.
L’UNAHM note avec amertume que la souffrance de ces citoyens ne s’arrête pas là ; Aujourd’hui, le statut des personnes en situation d’handicap est considéré comme un obstacle à leur accès à l’enseignement dans les établissements de formation professionnelle, quand il n’en fait pas des cibles vulnérables aux persécutions psychologiques, les poussant dans certains cas à arrêter leurs parcours scolaire.
Nous tenons à rappeler que les pouvoirs publics et autres établissements de formation publics sont légalement tenus de réaliser le principe d’égalité et d’égalité des chances, et de veiller à ce que les personnes en situation d’handicap bénéficient, sur un pied d’égalité avec les autres, des services et installations communautaires accessibles au grand public, et de veiller à ce que ces services répondent à leurs besoins. Et ce, dans une volonté d’aller de l’avant vers l’autonomisation des personnes en situation d’handicap de leurs droits humains fondamentaux à une vie décente, notamment dans le domaine de l’éducation. Et ce conformément aux Directives Royales et à l’implication du Maroc dans le système onusien des droits de l’homme à travers sa ratification de la Convention internationale relative aux droits des personnes en situation d’handicap et de son Protocole facultatif en 2009.