Lutte contre l’intolérance : la partie est loin d’être gagnée
La Commission sur l’égalité et la non-discrimination de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a affirmé, lundi, que « la partie est loin d’être gagnée » au niveau de la lutte contre l’intolérance.
Dans une déclaration à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, elle a relevé que « l’antisémitisme, l’islamophobie, l’anti-tsiganisme, la xénophobie et l’intolérance envers les migrants et les réfugiés sont largement répandus« .
Le mécontentement provoqué par la situation économique difficile de ces dernières années et la crise des migrants et des réfugiés ne sont pas les seuls facteurs de cette aggravation, a-t-elle estimé, soulignant que « certains militants, dirigeants politiques et médias distillent des peurs irrationnelles et surfent sur l’intolérance pour accroître leur popularité« .
Réitérant son engagement contre toutes les formes de racisme, la Commission a appelé les parlementaires et les autres responsables politiques notamment à s’abstenir de stigmatiser des individus ou groupes de personnes pour des motifs fondés sur leur origine ethnique ou leurs particularités culturelles ou encore d’employer un langage xénophobe. Ils devraient aussi réagir lorsque des personnalités publiques se laissent aller à de tels comportements.
Elle a également exprimé son ferme soutien à l’Alliance parlementaire contre la haine, affirmant qu’elle entend résolument renforcer la coopération dans ce domaine avec les organisations internationales concernées.