M. Baraka appelle à faire de 2018, l’année du changement vers le nouveau modèle de développement
Le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI), Nizar Baraka, a appelé, mercredi à Rabat, à faire de 2018, l’année du début du changement vers le nouveau modèle de développement et les grandes réformes.
« L’année 2018 doit non seulement être une année de rupture avec l’attentisme, l’improvisation et l’hésitation, mais celle du changement et de lancement des grandes réformes et des décisions stratégiques », a souligné M. Baraka, invité du Forum de la MAP tenu sous le thème « Positionnement du Parti de l’Istiqlal sur l’échiquier politique marocain ».
Il existe, aujourd’hui une conviction relative à l’impératif d’effectuer des changements et des transformations dans différents domaines politique et socio-économique, a-t-il fait observer, estimant qu’il est primordial d’engager « une réflexion stratégique » pour qu’il y ait un vrai débat basé sur l’engagement et la responsabilité afin d’aboutir à des choix ultimes pour le Maroc.
Après avoir souligné la nécessité d’élaborer une nouvelle vision de la pratique politique pour une réhabilitation de la chose politique, M. Baraka a affirmé que son parti a adopté, lors de son 17ème Congrès, une nouvelle vision de la pratique politique, le but étant d’améliorer l’attractivité de l’offre politique nationale et de reprendre la confiance en l’action politique.
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Cette vision politique, qui constitue une plateforme fondamentale pour réhabiliter la chose publique, repose sur la nécessité de valoriser et d’enrichir le référentiel intellectuel du parti de l’Istiqlal, de reconsidérer la place du « militant » dans le corps partisan et de nouer des relations avec les acteurs basées sur le respect mutuel, la coopération et la concurrence démocratique au service de la nation et du citoyen, a-t-il relevé.
Il a, dans ce sens, expliqué que cette nouvelle vision de la pratique politique est fondée sur quatre grands rôles à savoir l’interaction avec la réalité en vue d’accompagner les changements sociétaux que le Maroc connaît dans tous les domaines, le plaidoyer pour que les partis soient la voix citoyenne, la réflexion et l’orientation stratégique afin de proposer des solutions et des alternatives et l’action à même de traduire la vision et la politique du parti sur le terrain.
Il a, par ailleurs, indiqué que le Maroc présente des indicateurs « inquiétants » sur plusieurs plans, particulièrement dans les domaines de l’emploi, de la formation et du développement humain, notant, à cet égard, qu’« en tant que parti, nous devons jouer notre rôle dans le cadre de la mobilisation pour faire face à tous les défis auxquels le pays doit faire face et de présenter des alternatives dans ce sens ».
Le secrétaire général a, aussi, fait savoir que son parti a élaboré une nouvelle vision de la pratique politique comportant une initiative pour le développement global de la région de l’Oriental et de la bande frontalière, soulignant que cette bande frontalière doit constituer un des fondements du nouveau modèle de développement.
Il faudrait y avoir une réflexion positive quant aux efforts de développement dans ces régions pour pallier aux déficits qu’elles connaissent en matière de développement humain, créer des groupements de régions et d’unités territoriales concernés par cette bande frontalière, mettre en place une cartographie des services sociaux de base et encourager les investissements, a-t-il insisté.
Le modèle de développement ne peut être réduit à des politiques sectorielles. Il s’agit d’un système intégré qui englobe tout ce qui est économique, politique et social, a-t-il ajouté, relevant que ce modèle, qui doit être intégré dans les visions d’avenir, doit prendre en considération la profondeur territoriale du Royaume (milieu rural, zones montagneuses, dimension frontalière).
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