M. Lhafi met en relief à Rome l’ expérience du Maroc en matière de conservation de la diversité biologique
Le Haut commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi, a mis en relief, au siège de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations unies (FAO) à Rome, la riche expérience du Maroc en matière de conservation de la diversité biologique.
Accompagné de l’ambassadeur du Maroc à Rome Hassan Abouyoub, M. Lhafi a pris part au segment de Haut niveau sur l’intégration de la biodiversité dans les modèles de développement agricoles, forestiers et de la pêche, tenu à Rome du 29 au 31 mai 2018, indique un communiqué du Haut-Commissariat.
Présentant les approches marocaines pour la convergence des grandes conventions des Nations Unies, M. Lhafi a souligné que les 3 conventions issues du Sommet de la Terre de Rio de Janiro (1992), relatives à la diversité biologique, aux changements climatiques et à la lutte contre la désertification, constituent des axes de travail inséparables en raison de l’interdépendance des trois domaines, notant que les indicateurs dans les trois thèmes ont continué à se dégrader, malgré les efforts consentis pour leur mise en application.
Le défi majeur, a-t-il relevé, est « d’ajuster nos approches en ce sens, que le succès de nos actions, reste tributaire de notre capacité à gérer la complexité dans une démarche globale et intégrée ».
Le Haut-commissaire a également présenté l’approche marocaine, porté par la stratégie 2005-2014, et celle en cours (2015-2024), qui repose sur trois axes à savoir l’approche territoriale, qui considère le territoire comme l’unité d’action, avec les indicateurs propres à chaque écosystème naturel (le Maroc en compte une quarantaine) à partir desquels sont élaborés des politiques publiques au niveau des huit écorégions définies.
Le second axe, quant à lui, intègre l’aridité structurelle et les sècheresses conjoncturelles dans les modèles de développement, tandis que le troisième s’articule sur la prise en compte de l’adaptation, du calcul et de la gestion des risques notamment climatiques, a-t-il ajouté,.
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Après avoir rappelé les acquis et les résultats de ces approches à l’échelle nationale, M. Lhafi a souligné que les modèles de développement doivent penser le développement globalement à l’échelle de chaque écorégion et que les plans de développement sectoriels doivent en être les déclinaisons et non l’inverse.
Organisée conjointement par la FAO et la Convention sur la Diversité Biologique, en marge de la Journée internationale de la Biodiversité, célébrée le 22 mai de chaque année, cet événement de trois jours a pour but de rechercher les voies et les moyens d’intégrer la diversité biologique dans les modèles de développement, aux fins de répondre aux objectifs fixés par les diverses conférences des parties, notamment celle de Nagoya tenue en 2010, et en préparation de la 14è Conférence des parties à la convention sur la diversité biologique (COP14) prévue en Egypte à la fin de l’année et la COP15 qui aura lieu à Beijing en Chine.
Le segment de Haut niveau a été clôturé par le Directeur Général de la FAO, José Graziano da Silva, qui s’est félicité des débats fructueux, tout en appelant à une mobilisation autour de cette thématique pour en faire un moteur de développement en procédant aux réorientations nécessaires à la hauteur des défis que pose l’érosion de la biodiversité dans le monde.