Malaisie: l’ex-Premier ministre interrogé par l’agence anti-corruption
L’ex-Premier ministre malaisien, Najib Razak, est convoqué mardi par l’agence anti-corruption au sujet de l’énorme scandale de détournements de fonds publics qui a mené à la récente défaite électorale de sa coalition au pouvoir depuis 61 ans, relèvent des médias locaux.
L’agence anti-corruption (MACC) à Putrajaya, capitale administrative de la Malaisie, a convoqué M. Najib pour répondre à des questions sur SRC International, qui était à l’origine une filiale énergie de 1MDB, fonds souverain créé par l’ex-premier ministre à son arrivée au pouvoir en 2009 et aujourd’hui endetté à hauteur de 10 milliards d’euros.
La filiale internationale avait été placée sous la tutelle du ministère des Finances en 2012, à une époque où M. Najib était à la fois ministre des Finances et Premier ministre.
Quelque 42 millions de ringgit (9 millions d’euros) ont été transférés de SRC sur des comptes personnels de M. Najib, selon des investigations effectuées par le Wall Street Journal.
L’ex-Premier ministre est soupçonné aussi d’avoir détourné l’équivalent d’environ 640 millions d’euros du fonds malaisien 1MDB, qu’il avait créé pour moderniser la Malaisie, pays d’Asie du Sud-Est de 32 millions d’habitants à majorité musulmane.
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M. Najib, qui a toujours nié toute malversation, avait été blanchi par une enquête malaisienne du temps où il était au pouvoir.
Toutefois, le nouveau gouvernement dirigé par Mohamad Mahathir, grand vainqueur des législatives du 9 mai et ancien Premier ministre pendant 22 ans (1981-2003), a promis de relancer les investigations sur 1MDB.
Lundi, un groupe de travail a été créé sous l’égide du gouvernement, avec pour tâche de récupérer les fonds détournés et d’engager des poursuites contre les suspects dans cette affaire qui fait par ailleurs l’objet d’enquêtes à Singapour, en Suisse et aux Etats-Unis.