Mandat d’arrêt européen contre Iquioussen, accusé de « théories du complot »

La France a émis un mandat d’arrêt européen contre le prédicateur Franco-marocain Hassan Iquioussen après que le Conseil d’État Français a décidé en début de semaine de valider la décision d’expulsion du ministre de Français l’Intérieur Gérald Darmanin. Comme le stipule la loi française, son pays d’origine devrait accepter l’extradition de son ressortissant ce qu’il aurait refusé le Maroc, qui a suspendu le « laissez-passer » à Hassan Iquioussen le 1er août pour permettre son expulsion de la France vers le Maroc.

L’expulsion du franco-marocain de la France, Hassan Iquioussen, a commencé l’hiver dernier lorsque l’imam a voulu prolonger son permis de séjour de dix ans et que les autorités locales ont ouvert une enquête détaillée sur lui pour cette raison.
Selon la presse française, Iquioussen aurait des liens avec les Frères musulmans et aurait lancé plusieurs « appels à la violence » en 2003. En outre, il alimente des « théories du complot » sur l’islamophobie, selon BFM TV. Cependant, il n’a jamais été condamné par un tribunal.
Le 30 août, lors d’une visite à domicile, peu après la confirmation de son expulsion, la police a constaté l’absence de Hassan Iquioussen. On le soupçonne de s’être enfui pour éviter d’être expulsé vers le Maroc.
Le franco-marocain de 58 ans, né en Français, n’a que la nationalité marocaine. Il n’aurait pas demandé la citoyenneté Français à l’âge de 17 ans. 
Lors d’une conférence de presse, un responsable de la police française n’a pas exclu que la justice française ait recours à la coopération judiciaire internationale pour retrouver l’homme.
 
Le Maroc aurait refusé l’extradition de Iquioussen
 
C’est ce qu’a rapporté l’agence de presse AFP mercredi. Le retrait du laissez-passer intervient un jour après que le Conseil d’Etat Français a donné son assentiment à l’expulsion du prédicateur diabolisé en France par les autorités et la presse pour ses déclarations.
Selon l’AFP, une source au ministère des Affaires étrangères a indiqué qu’il n’y aurait pas eu de consultations entre le Français et les autorités marocaines. La décision d’expulsion serait « unilatérale ».
Le ministère Français l’Intérieur qualifie d’« incompréhensible » le retrait du laissez-passer consulaire. Le document doit être valable 60 jours et n’a d’autre fonction que la reconnaissance que le bénéficiaire a la nationalité marocaine.
« Comment reconnaître la nationalité d’un de ses sujets un jour et pas le lendemain ? » s’interroge le porte-parole du ministère de Gérald Darmanin.
L’imam de 58 ans, né en Français, n’a que la nationalité marocaine. Il n’aurait pas demandé la citoyenneté Français à l’âge de 17 ans. Ses cinq enfants et 15 petits-enfants ont la nationalité française.
 
Loi anti-musulmane controversée
 

La chasse à la Français d’Iquioussen a commencé l’hiver dernier lorsque l’imam a voulu prolonger son permis de séjour de dix ans. Avant de renouveler à nouveau son permis de séjour, la municipalité a mené une enquête approfondie sur l’imam. Il a examiné ses points de vue sur les questions sociales, y compris la laïcité, la relation entre la charia et les lois de la République Français et l’égalité entre les sexes, rapporte l’hebdomadaire Français Le Point.

A titre d’exemple, Le Point cite une vidéo de l’imam dans laquelle il plaide pour la possibilité de piscines séparées. Il soutient que les Français musulmans paient des impôts et ont tout autant le droit d’accéder aux piscines publiques que toute autre personne Français. Il défend également le droit des femmes à porter un burkini. L’aversion pour le vêtement serait une considération politique. Le Point fait également référence à une vidéo dans laquelle le prédicateur indique qu’une femme « doit tout faire pour plaire à son mari ».

Les déclarations sont rejetées comme sexistes et alimentent délibérément les « théories du complot » sur l’islamophobie. Les résultats de cette recherche sont décrits par Le Point comme « accablants ». Le prédicateur est diabolisé et rejeté comme un prédicateur de haine. Son expulsion inattendue est le résultat de l’entrée en vigueur de la loi controversée anti-islamique sur la sécurité promulguée en août 2021.

Iquioussen figure sur la liste de recherche Français depuis aujourd’hui. Il a disparu sans laisser de trace après la décision du Conseil d’État. On soupçonne qu’il s’est rendu en Belgique.

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