Manifestations au Liban: Le gouvernement annonce des réformes
Le gouvernement libanais, qui fait face à une vague de manifestations, a annoncé lundi l’adoption d’une série de réformes, qui étaient bloquées par les divisions au sein de la coalition.
Ces réformes ont été annoncées par le Premier ministre Rafic Hariri à l’issue d’une réunion extraordinaire du gouvernement, alors que les manifestants réclament le départ de l’ensemble de la classe politique, jugée incapable de trouver des solutions à la crise économique et sociale qui sévit dans le pays.
« J’ai donné un délai aux partenaires au sein du gouvernement pour mettre en marche un minimum de mesures essentielles et nécessaires », a déclaré M. Hariri au cours d’une conférence de presse, quelques heures avant l’expiration d’un ultimatum de 72 heures qu’il avait fixé aux membres de son gouvernement pour approuver son plan.
Un « budget 2020 sans impôts supplémentaires pour la population », qui ira de pair avec un déficit de 0,6% du PIB, figure parmi les réformes annoncées.
M. Hariri a aussi évoqué une baisse de 50% des salaires du président et des ex-présidents, des ministres et des députés, ainsi que de nouvelles taxes sur les banques.
Il a approuvé la demande des manifestants d’élections anticipées, sachant que les dernières législatives ont eu lieu en mai 2018.
Le jour même, le président libanais, Michel Aoun, a affirmé que ce qui se passe dans la rue était une démonstration de la souffrance des gens, estimant, toutefois, que « le fait de généraliser les accusations de corruption sur toutes les parties est une grande injustice ».