Maroc-Espagne : Un changement fondamental des mentalités s’impose pour l’exécutif espagnol
Un changement fondamental des mentalités s’impose pour la classe politique et l’actuel gouvernement espagnols concernant les relations avec le Maroc, a souligné le président du Centre de recherche sur la globalisation “NejMaroc”, Mohamed Badine El Yattioui.
“Un véritable changement des mentalités s’impose car les hommes politiques espagnols semblent méconnaître la réalité des relations entre les deux pays et mal conseillés”, a affirmé M. Badine dans une déclaration à la MAP.
Pour le professeur des relations internationales à l’Université des Amériques à Puebla (Mexique), l’accueil en catimini par l’Espagne du chef des séparatistes du polisario, le dénommé Brahim Ghali, a logiquement froissé les sentiments des Marocains qui se considèrent trahis par un pays voisin. Cette décision espagnole a été prise sans en avoir évalué à leur juste mesure les conséquences, a-t-il dit.
“L’actuel gouvernement espagnol n’a pas pris en considération les derniers développements de la question de l’intégrité territoriale du Royaume, notamment avec la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara. Tout comme il n’a pas su adapter ses instruments diplomatiques à cette nouvelle ère”, a tenu à préciser l’universitaire.
Pour le Maroc, le partenariat stratégique avec l’UE doit être plus équilibré, car le Royaume remplit depuis longtemps ses engagements (migration, terrorisme, etc), a noté M. Badine pour qui chaque Etat défend ses intérêts et seules des négociations transparentes sur l’ensemble des sujets pourraient permettre d’établir un partenariat gagnant-gagnant efficace sur le long terme.
L’Espagne, a-t-il poursuivi, semble maintenir la même stratégie diplomatique vis-à-vis du Maroc et ne pas mesurer l’ampleur de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara.
Si le gouvernement espagnol ne prend pas des mesures concrètes remettant en question sa position à l’égard du Sahara marocain, les relations avec le Maroc risquent de sombrer dans une crise plus longue.
Avec MAP