Maroc-Pegasus : Le Maroc ciblé, après la débâcle politique et diplomatique de Madrid et d’Alger
Par Taieb Dekkar*
La campagne de dénigrement d’Amnesty international et de Forbidden Stories, relayée avec une certaine férocité surtout par la presse «professionnelle» (le terme est de lamamra) française et algérienne, intervient dans un contexte régional qui ne laisse aucun doute sur ses commanditaires, qui entendent prendre la revanche contre le Royaume, après la débâcle diplomatique et politique de l’Espagne et de l’Algérie, dans l’affaire de Brahim Ghali.
Les services de renseignements marocains –qu’il y’a lieu de saluer- avaient brisé, avec beaucoup de flair et de tact, le mystère d’un voyage médical tenu top secret par les services de renseignements de l’Espagne et d’une présumée «puissance » maghrébine et acculé les parrains du polisario à récupérer à la sauvette, dans la nuit, leur Brahim Ghali avant son arrestation potentielle imminente. Nous avons tous été témoins des dégâts politiques causés à l’Espagne, laquelle fut conduite à congédier la ministre des affaires étrangères, qui avait conclu le bail avec Alger, et l’Algérie, dont les services de renseignements, dirigés par des militaires, furent ramenés à leur réelle petite taille.
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Cela est-il suffisant pour déclencher une campagne de dénigrement contre le Royaume, ciblant ses services de renseignements, accusés entre autres, d’intercepter y compris les téléphones de SM le Roi et de son entourage, dans le but évident de déstabiliser les services de renseignements marocains, entamer leur crédibilité et leur fiabilité. Il faut bien reconnaitre que dans l’affaire de Brahim Ghali, deux grands départements marocains se sont illustrés par leurs performances professionnelles, les services de renseignements et la diplomatie, par un discours ferme et tenace.
Les Etats-unis d’Amérique avaient montré, en effet, que sur le plan géostratégique, qu’ils étaient beaucoup plus en avance par rapport à l’Europe, et à certains de nos alliés sur le vieux continent, dans leur analyse de la situation au Maghreb, au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Le Maroc a considéré alors que les pays européens, plus proches de nous, étaient en recul par rapport à Washington, et qu’ils devaient, tenant compte des liens multiformes et multidimensionnels, soutenir publiquement et officiellement leur allié marocain et arrêter le double langage et l’hypocrisie. Premier Acte de cette fermeté, érigée en crédo de la diplomatie marocaine : l’Allemagne. Il faut qu’elle choisisse son camp : la réunification du Royaume ou la propagande farfelue d’Alger.
La normalisation des relations avec Israél, qui compte un million de juifs marocains, a ravivé encore plus l’animosité des adversaires et ennemis du Royaume, surtout à ses frontières Est. il faut bien avouer que les marocains y ont vu un pas positif, dès lors que leur voisin de l’Est combat le Royaume depuis l’indépendance de l’Algérie et dépense des milliards pour son morcellement. S’il lui en reste encore quelques sous, il n‘hésiterait pas à les dépenser pour nuire au Maroc, en finançant des campagnes hostiles au pays, au lieu de procurer au peuple algérien la pomme de terre, l’eau potable, l’huile, la semoule, cette Algérie, qui vit dans l’instabilité interne depuis 1988, et dont le système a fait faillite sur tous les plans, et qui se présente honteusement en chantre des droits de l’homme et de l’autodétermination, soutenant la campagne anti-marocaine.
*journaliste et écrivain