MD Talks 2022: « A la lumière de la conjoncture mondiale, nous ne pouvons compter que sur nous même »
La crise énergétique inattendue a fortement impacté la sécurité d’approvisionnement. C’est sur ce point que s’est exprimé le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi en marge de la 3ème conférence qui se déroule à Guelmim portant sur les Energies renouvelable et qui a pour thème « Chantiers transversal au coeur du nouveau modèle de développement ».
Le Maroc a été résilient face à la crise et a ajusté l’équilibre entre l’offre et la demande malgré « une crise énergétique liée intrinsèquement à la guerre d’Ukraine qui a conduit inévitablement à une flambée des prix des combustibles atteignant 65% du coût de production du kilowatt » a relativisé le directeur général.
M. El Hafidi a toutefois rappelé qu’au Maroc, nous venons de sortir d’une crise pandémique certes mais avant de s’attaquer à la crise énergétique, le maroc devra passer par une crise celle de réoprationnaliser ces centrales.
Cependant, grâce aux Hautes Instructions Royales, la problématique de la dépendance énergétique a été abordée efficacement dès 2009.
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Dans ce sens, M. El Hafidi a rappelé que ces Instructions ont permis au Maroc qui ne dispose ni de pétrole ni de gaz de bâtir une vision et une stratégie basées sur les ressources locales.
Le DG a exposé en effet l’évolution du modèle électrique du Royaume en vue d’atteindre la souveraineté énergétique qui constitue le fer de lance de l’ONEE en tant que garant de l’approvisionnement de l’énergie électrique au Maroc. Il a également rappelé les objectifs stratégiques du pays visant l’augmentation de la part des énergies renouvelables (EnR) dans le mix électrique national.
Aujourd’hui, et à la lumière de la conjoncture mondiale, nous ne pouvons compter que sur nous même » affirme avec force et insistance M El Hafidi lequel souligne que le modèle énergétique basé sur l’électrique a atteint ses limites.
« On ne doit plus être dépendant de l’offre extérieur. Aujourd’hui nous sommes en contact avec les plus grands turbiniers du monde à l’instar de General Electric. Ils ont testé l’hydrogène à la place du gaz naturel et ont peut mixer les deux pour faire fonctionner une central au gaz naturel , comme on peut se contenter uniquement de l’hydrogène pour arriver à ce résultat. Donc nous avons la possibilité aujourd’hui de remplacer le gaz naturel par un produit alternatif qui est l’hydrogène.