MD Talks-Régionalisation : veiller au renforcement de compétences des élus
Dans son discours lors de la conférence des MD talks, portant sur la Régionalisation, M. Rachid El Abdi, Président du Conseil de la Région Rabat-Salé-Kénitra a fait un plaidoyer sur les pouvoirs transférés aux régions, mais a surtout axé sa communication sur les compétences des élus.
Pour la deuxième édition, la Régionalisation l’un des enjeux majeurs du développement du Royaume est débattue autour de la thématique : « La Régionalisation avancée pour une intégration régionale gage de réussite pour le NMD ».
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la conférence a vu la participation de plusieurs membres du gouvernement dont M. Abdellatif Miraoui, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, M. Mehdi Bensaïd, Ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et de M. Mohand Laenser, (Ancien ministre de l’Intérieur Ex-Président de la Région Fès-Boulemane Ancien Ministre de l’Agriculture et du Développement rural. Ex-président de l’Association des Présidents des Régions (ARM) et aujourd’hui président d’honneur.
Voici un extrait du discours de M. Rachid El Abdi
« MD Talks-Régionalisation : Veiller au renforcement de compétences des élus
Je pense qu’aujourd’hui la tâche de l’élu régional est une tâche qui n’est pas facile. Ce n’est pas une tâche qu’on peut du jour au lendemain assumer parce que la dimension régionale, c’est plus que la dimension sectorielle du gouvernement. Par exemple, un ministre s’occupe d’un seul secteur sur tout le territoire avec les quelques divergences. Mais au niveau de la région, on doit s’occuper de cette vision globale de développement de la région avec toutes les contraintes.
L’autre dimension, c’est le travail à faire sur l’élu afin de le renforcer pour faire face à toutes les contraintes liées à sa mission. Sur la dimension administration, il y a une question qui se pose sur le budget alloué hors investissement et hors fonctionnement. Sur cette question, l’administration de la région est légère et ne consent pas plus de 10 % du budget de fonctionnement et ça doit être la règle sur toutes les régions.
Si l’administration de la région est légère, elle fait appel à une externe selon les besoins du secteur, mais doit faire de grands pas vers la perfection on doit l’encourager. Par contre sur le plan pécuniaire, elles ne sont pas assez encouragées, comparé à d’autres institutions où si on veut ramener d’une compétence d’un ministère ou bien d’un établissement public, il revient que les avantages qui sont données au niveau de la région ne sont pas ceux du ministère des finances ni ceux du Trésor. Ceci fait que ramener une compétence pour alimenter, encourager ou renforcer l’administration, est une tâche qui est maintenant difficile pour la région.
Aujourd’hui le président de la région est ainsi une institution. Il a des compétences qui lui sont allouées. Cependant, il ne travaille pas seul, il doit travailler en harmonie et en convergence avec le wali de la région, qui lui est coordonnateur de l’ensemble des secteurs gouvernementaux. Mais il se trouve qu’aujourd’hui on ne peut pas prendre une décision juste au niveau régional, parce que la déconcentration n’est pas encore arrivée à maturité. Un directeur régional qui représente un ministère aujourd’hui est dans l’impossibilité de prendre une décision seule, il doit revenir vers son administration centrale mis à part quelques secteurs où on a enregistré quelques avancées, notamment l’enseignement.
Le président de la région en tant qu’institution élu avec le wali de la région doit s’entendre sur quelles démarches entreprendre et les choix leur viennent concernant la région.
Pour la Région Rabat-Salé-Kénitra, une région qui est classée troisième au niveau économique en temps de PIB, une région riche en ressources humaines de qualité avec cinq universités. La région dispose aussi d’un potentiel agricole énorme sur l’axe Kénitra- Sidi Kacem – Sidi Slimane qui n’est pas assez bien exploité. En plus, on produit, on ne valorise pas et c’est le travail de la région.
Sur l’industrie, au niveau de la région de Salé, nous avons créé un fonds de promotion de l’investissement ce n’est pas tout le monde qui en peut bénéficier. Nous avons pris un cahier de charges bien déterminé et on l’a aussi mis à la disposition de tous les opérateurs.
Nous voulons la valorisation agricole, mais aussi créer des zones qui nous permettent de ne plus exporter la matière première. Ces produits de la région doivent être valorisés ici avant de l’exporter.
Dans notre région, on cherche des partenaires pour qu’ils nous ramènent la connaissance du savoir-faire et de l’expertise. C’est dans ce sens qu’on est en train de travailler avec le président de la région. Il est amené à faire de la diplomatie parallèle, chercher les ambassadeurs, chercher les chambres de commerce marocco étrangères, de l’investissement pour créer cette richesse comme objectif de la région. Ces objectifs atteints, la Région Rabat-Salé-Kénitra passera du troisième au deuxième rang au niveau national en termes de croissance économique. »