Le médiateur du Royaume prend part aux travaux de la conférence internationale sur « les défis des institutions d’Ombudsmans liés aux flux migratoires »
Le Médiateur du Royaume Abdelaziz Benzakour, a pris part aux travaux de la Conférence internationale de haut niveau sur « les défis des institutions d’Ombudsmans liés aux flux migratoires « , tenue récemment à Tirana en Albanie.
Cette participation répond à l’invitation de l’Association des Ombudsmans de la Méditerranée (AOM), l’Association des Ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie (AOMF), la Fédération internationale de l’Ombudsman (FIO), et de l’Institut international de l’Ombudsman (IIO), indique vendredi un communiqué de l’Institution du Médiateur du Royaume.
Les débats de cette conférence se sont déroulés en quatre séances, ayant porté réciproquement sur le rôle de l’Ombudsman dans les pays d’origine, dans les pays de transit, dans les pays de destination et dans la lutte contre le discours de haine et les stéréotypes négatifs.
Lors de la seconde séance, dont la présidence a été confiée à M. Benzakour, celui-ci a notamment signalé la présence de migrants venus en particulier de l’Afrique subsaharienne, transitant vers l’Europe, notant que leur séjour momentané ou parfois durable conduit les intéressés à occuper des emplois subalternes et temporaires, le plus souvent en marge de la couverture sociale nationale.
Il a également relevé que le Maroc s’est préoccupé de leur régularisation progressive en leur octroyant des cartes de séjour leur permettant de s’intégrer aux circuits économique et social.
M. Benzakour a en outre précisé que l’institution du Médiateur, qui défend les droits des étrangers au Maroc reçoit, quoi que rarement, des plaintes relatives à des abus de droit de la part d’une quelconque autorité territoriale et qu’en tout cas elle s’empresse de traiter convenablement les affaires qui lui sont soumises, par devoir moral et par souci de solidarité vis-à-vis les partenaires africains et autres.
Il a enfin insisté sur le fait que la conscience universelle est interpellée quand le devoir humain d’assistance est bafoué pour des motifs de basses considérations, de race, de religion ou de provenance.
Au terme de cette rencontre, et après de fructueux débats, une déclaration a été adoptée à l’unanimité des participants membres des quatre associations. Ces dernières se sont engagées à développer la coopération concrète entre les membres dans le pays d’origine, de transit et de destination des migrants pour renforcer la protection de leurs droits tout au long de leur parcours migratoire et jusqu’à leur retour éventuel dans leur pays d’origine.
Ils ont préconisé de veiller, lors du traitement des dossiers liés aux droits de migrants et des réfugiés, au respect du caractère universel et inaliénable de ce droit, tout en condamnant les conséquences inhumaines de la crise migratoire actuelle et d’intensifier l’interaction avec toutes les parties prenantes, dont la société civile afin de renforcer les garanties et les ressources disponibles pour répondre aux besoins des personnes en situation de vulnérabilité liée notamment à leur âge, leur sexe, leur état de santé, ainsi qu’aux besoins des victimes de tortures et de trafic.