Mise en échec d’une série d’attentats dans le centre-ouest de la Tunisie
Les autorités tunisiennes ont annoncé, vendredi soir, avoir mis en échec un plan d’attentats contre des unités militaires et sécuritaires pendant le mois du Ramadan dans le gouvernorat de Kasserine (Centre-ouest).
« L’unité nationale chargée d’enquêter sur les crimes de terrorisme et les crimes organisés a pu déjouer une opération terroriste devant être planifiée pendant le mois de ramadan », a précisé le ministère tunisien de l’Intérieur dans un communiqué.
D’après la même source, cette opération « a été menée sur la base de renseignements portant sur la planification d’attentats terroristes contre des unités sécuritaires et militaires dans la province de Kasserine« .
Selon le ministère, les autorités sécuritaires ont également découvert un entrepôt d’explosifs à la montagne Sammama (Kasserine) dans le cadre de ses investigations menées sur la mouvance Oqba Ibn Nafie relevant de l’organisation terrorisme Al Qaida au Maghreb (AQMI).
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Ce dépôt d’explosifs a été conçu pour viser des patrouilles sécuritaires et militaires dans la région, fait savoir la même source.
Lors de l’opération, les forces de sécurités ont pu saisir, entre autres, 11 mines terrestres conçues pour cibler des véhicules et des personnes, 6 batteries et un détonateur à distance, une quantité importante d’ammonite, plus de 30 kilogrammes d’explosifs, une arme à feu Magnum et un appareil sans fil.
La menace terroriste a considérablement baissé en Tunisie depuis les attentats sanglants de 2015 et la grande offensive contre la ville de Ben Guerdane, en mars 2016, à la faveur du démantèlement de dizaines de cellules dormantes et des opérations préventives dans les milieux extrémistes.
L’activité des groupes armés est, actuellement, confinée dans les zones montagneuses, proches de la frontière algérienne, où des incidents sont signalés par moment.
Les montagnes avoisinantes des frontières algériennes sont le théâtre depuis 2012 d’affrontements entre l’armée tunisienne et les groupes armés, en particulier la phalange Oqba Ibn Nafie, branche locale d’Aqmi, tenue pour responsable de plusieurs attaques dans le pays.