Une mission de médiation de l’ONU au Honduras pour trouver une sortie à la crise post-électorale
Les représentants du secrétaire général de l’ONU ont entamé mercredi leur mission de médiation au Honduras afin de trouver une sortie à la crise provoquée par la réélection en novembre du président Juan Orlando Hernandez.
Les médiateurs de l’ONU ont tenu des réunions avec les différents acteurs politiques en préparation d’un dialogue national qui permettra de mettre fin à la crise politique qui secoue le pays, rapporte la presse locale, indiquant que les émissaires onusiens devaient rencontrer également le président réélu et le coordinateur de l’opposition, Manuel Zelaya.
La médiation de l’ONU est « la bienvenue », si le « Congrès lui donne un caractère contraignant et si ses résolutions ont force de loi, à la manière d’un traité international », a déclaré le coordinateur de l’opposition. M. Zelaya, ancien président hondurien, chassé du pouvoir en 2009, s’exprimait pendant une manifestation organisée devant le Parlement dans la capitale Tegucigalpa.
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Le bureau local de l’Organisation des Nations Unies a annoncé dans un communiqué qu’« une mission exploratoire » de l’ONU rencontrera les forces politiques qui s’affrontent depuis les élections du 26 novembre, afin de soutenir « la mise en place d’un dialogue ».
Cette mission exploratrice comprend l’avocate guatémaltèque Catalina Soberanis, l’expert salvadorien en résolution de conflits Carlos Vergara et la consultante américaine Marcie Mersky, du Centre International pour la Justice Transitionnelle.
Le leader de la coalition d’opposition a affirmé que les médiateurs devront intervenir pour remettre en liberté des centaines d’activistes arrêtés dans les manifestations contre ce qu’il appelle la « fraude électorale ».
Il a également réclamé une enquête sur les « assassinats » perpétrés pendant ces protestations, dont trois qui auraient été commis entre dimanche et lundi dans la ville de Choloma, à 190 km de la capitale.
L’Alliance d’opposition à la dictature, une coalition de gauche coordonnée par Manuel Zelaya, revendique la victoire de son candidat Salvador Nasralla à l’élection présidentielle et accuse le Tribunal suprême électoral (TSE) d’avoir fraudé en statuant en faveur de la réélection du président sortant Hernandez, candidat du Parti national au pouvoir.