Nécessité de « fluidifier » la logistique pour encourager l’export au Maroc
Le vice président de l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), Hakim Marrakchi, a mis en avant, jeudi à Casablanca, la nécessité de « fluidifier » et faciliter la logistique pour encourager l’exportation des produits marocains.
« Parmi les principaux obstacles des entreprises marocaines orientées export, figure celui de la non compétitivité logistique, d’où la nécessité de fluidifier celle-ci, pour encourager ces dernières à investir davantage », a indiqué M. Marrakchi, qui intervenait lors d’une rencontre organisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), sous la thématique: « Exporter du Maroc: Défis et opportunités. »
M. Marrakchi, également vice-président de la CGEM, a, dans le même ordre d’idée, expliqué que l’export a désormais un rôle particulier à jouer, dans la mesure où celui-ci constitue la résultante de l’ensemble des politiques qui sont en cours au Maroc et qui sont préconisées par le rapport du nouveau modèle de développement (NDM) en termes de compétitivité, de recherche de nouveaux marchés mais également en termes de développement de secteurs.
Et de soutenir que le Royaume connait actuellement une croissance des exportations du fait que la compétition et la concurrence avec l’Asie a baissé, puisque les frais de transports ont augmenté, ce qui a par ricochet, rendu la position du Maroc « intéressante » dans ce sens.
Dans le même sillage, le directeur Général de Tamwilcom, Hicham Zanati Serghini, a fait savoir que le dynamisme actuel de l’économie marocaine repose en grande partie sur la dynamique des entreprises exportatrices et l’internationalisation des entreprises, principalement des petites ou moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaire.
« Aujourd’hui, le potentiel est très important en dépit d’avoir quelque chose entre 4.000 et 4.500 entreprises qui sont régulièrement dans une activité d’export », a-t-il affirmé, tout en notant que Tamwilcom met un certain nombre d’outils à la disposition de ses partenaires du secteur financier en matière de réduction de risque et d’ouverture de financement.
Par ailleurs, M. Zanati Serghni n’a pas manqué de préciser que quand il s’agit d’investir ou autre, peu importe le besoin que peut ressentir aujourd’hui une entreprise exportatrice, les solutions existantes sont assez importantes et surtout avantageuses, par rapport aux entreprises qui n’exportent pas.
De son côté, le directeur général du commerce, au ministère de l’Industrie et du commerce, Abdelouahed Rahhal, a affirmé qu’un groupe de travail a été créé au niveau du ministère pour promouvoir les exportations, lequel a identifié un potentiel de 120 milliards de dirhams pour celles-ci, équivalent aux capacités de production existantes mais inexploitées.
Il a, dans le même contexte, relevé qu’un groupe de travail export a préparé 1.200 fiches techniques par couple produit/marché représentant des opportunités d’exportation pour les entreprises marocaines, en plus de travailler sur 60 projets d’investissement pour les entreprises marocaines à l’étranger en vue de stimuler leurs exportations.
Après avoir rappelé que les accords de libre échange constituent un facteur déterminant dans les échanges commerciaux du pays, M. Rahhal a fait savoir qu’en vue d’accompagner les opérateurs marocains dans la concrétisation de ces opportunités d’exportation, le ministère lancera prochainement l’écosystème d’accompagnement « Tasdircom », lequel rassemblera une panoplie de programmes et de mécanismes d’aide à l’exportation.
Avec MAP