Observatoire marocain de commandes publiques : Qu’en est-il des TPME ?

Le Conseil de gouvernement a tenu une réunion le jeudi 14 mars 2024 pour l’adoption du projet de décret n°2.22.78 portant création de l’Observatoire marocain de commandes publiques. Cette instance intervient dans le cadre de renforcement de la transparence des commandes publiques, de la création d’une base de données nationale mais aussi pour promouvoir l’échange et la consultation entre les parties prenantes. Toutefois, ce projet serait-il en mesure de répondre aux revendications des acteurs économiques, particulièrement, les petites et moyennes entreprises, qui ne profitent pas de la dynamique de l’activité économique à travers une commande publique inclusive et transparente ?

Le Conseil de gouvernement s’est réuni jeudi 14 mars 2024 sous la présidence du Chef de gouvernement Aziz Akhannouch, pour l’adoption du projet de décret portant création de l’Observatoire marocain de commandes publiques. Primo, ce projet vise à améliorer le cadre de transparence des commandes publiques à travers la publication régulière d’indicateurs et de données associées. Secundo, il permettra de collecter, traiter, analyser, publier et mettre à jour les données relatives aux commandes publiques, et de créer une base de données nationale. Tertio, l’Observatoire est destiné à promouvoir la consultation et l’échange d’informations entre les parties prenantes, de mettre en place des indicateurs de suivi de la performance des commandes publiques, ainsi que de produire les informations comptables, financières et économiques y afférentes.

Quid des très petites et moyennes entreprises (TPME) dans ce projet ? « L’accès des entreprises aux marchés publics sans les TPME n’a aucun résultat » a affirmé Abdellah El Fergui, président Fondateur de la confédération marocaine des TPE-PME, lors d’une intervention organisée par Maroc Diplomatique.

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Dans ce sens, les TPE représentent plus que 97,3 % des entreprises au Maroc, soit 7 millions des TPE et 100000 PME contre presque 300 grandes entreprises. Le tissu économique marocain est constitué majoritairement des TPE. D’ailleurs ils représentent quasiment la totalité du tissu économique national, pourtant, ils sont toujours marginalisés par le gouvernement et le patronat, a expliqué le président de la confédération.

En effet, le problème de représentativité des TPE et PME est historique. La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) ne représente toujours que les grandes et moyennes entreprises alors que les TPE se trouvent marginaliser par cette dernière.

En outre, il demeure entendu que le climat de dialogue entre les différentes parties prenantes reste critique.  « Depuis 2019, il y avait une réunion pour discuter d’une collaboration entre le patronat et la confédération marocaine des TPE-PME, mais ce dialogue n’a pas abouti, a-t-il noté.

L’Observatoire marocain des marchés publics devrait par essence garantir l’équité et la transparence entre l’ensemble des acteurs du tissu économique, mais aussi une amélioration de l’accès à ce marché par les TPME notamment.  De plus, si l’Observatoire est destiné pour promouvoir l’échange et la concertation, il devrait y intégrer ainsi tous les représentants du maillage économique national.

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