Ouverture à Las Palmas d’un Forum international sur le développement économique des pays d’Afrique de l’ouest avec la participation du Maroc
Les travaux d’un Forum international sur le développement économique des pays de l’Afrique de l’ouest se sont ouverts jeudi à Casa Africa à Las Palmas, avec la participation de représentants de plusieurs pays africains, dont le Maroc.
Le Royaume est représenté à ce forum par la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’économie numérique, chargée du commerce extérieure, Rakiya Eddarhem.
Ce forum de haut niveau, qui intervient en exécution des recommandations de la Commission européenne le 24 octobre 2017 appelant à intensifier la coopération dans les régions ultrapériphériques avec leur voisins, est organisé par le gouvernement des îles Canaries avec le soutien du ministère espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, Casa África et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Il est articulé autour de deux panels, à savoir « Opportunités et obstacles à la croissance économique en Afrique de l’ouest » et « Les jeunes entrepreneurs comme moteur du développement économique du continent ».
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Le premier panel devait, entre autres, analyser les opportunités et les obstacles au développement économique en Afrique, en tenant compte de l’importance que peut avoir une réelle intégration de la région d’Afrique de l’Ouest, soulignent les organisateurs, en mettant en relief les progrès significatifs enregistrés dans l’intégration économique des pays qui composent la CEDEAO, mais qui devraient avoir toutefois un impact plus important sur le développement social qui enregistre encore des indices très précaires.
Il convient de noter que les pays africains représentent moins de 3% du commerce mondial et que le commerce intra-africain reste très faible. Alors que dans l’UE ou en Asie, le commerce intérieur atteint jusqu’à 60%. En Afrique, il se situe autour de 10-11%.
L’accent sera ainsi mis sur les modalités d’adoption de tarifs douaniers et de codes communs d’investissement qui permettrait à la fois de réduire la vulnérabilité des économies africaines et de protéger les producteurs locaux et, par conséquent, de créer des emplois plus stables.
Il sera également possible d’analyser le rôle que le secteur privé peut jouer dans ce domaine et comment certains pays africains font la promotion de l’entrepreneuriat.
Le second panel analysera, quant à lui, le rôle des jeunes entrepreneurs en tant que moteur du développement économique. Le fait que le continent ait une population très jeune peut être un coup de pouce, à condition de pouvoir trouver un emploi. Les perspectives démographiques de la région peuvent être considérées comme un stimulant pour la cohésion et l’intégration si la capacité de croissance économique réussit à créer des emplois pour les nouveaux demandeurs. Il sera question d’analyser la manière de promouvoir l’esprit d’entreprise chez les jeunes afin de les empêcher de tomber entre les mains des mafias ou des groupes terroristes.