Ouverture à Tanger de la 1ère Rencontre arabo-africaine sur les Réserves de biosphères

Les travaux de la 1ère rencontre régionale arabo-africaine sur les Réserves de biosphère se sont ouverts, mardi à Tanger, à l’initiative du Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), avec la participation d’experts, de chercheurs et d’institutionnels issus de plus de 18 pays arabes et africains.

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de cette manifestation organisée en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, l’UNESCO, l’ISESCO et l’Agence pour la promotion et le développement des provinces du Nord (APDN), le directeur du développement forestier du HCEFLCD, Ouchkif Jamal Eddine, a souligné que cette rencontre constitue une occasion dédiée aux participants pour échanger leurs expériences dans le domaine des changements climatiques et porter leur voix à la COP22 Climat, prévue du 7 au 18 novembre à Marrakech, à travers la présentation de propositions et de recherches scientifiques en la matière.

Dans ce cadre, le responsable a précisé que le choix du thème « les réserves de biosphères: Observatoire du changement climatique et du développement durable » pour cette édition s’explique par l’influence déterminante de la biosphère sur l’atmosphère et le réchauffement climatique et l’impact considérable de la modification des couverts forestiers et herbagers sur les émissions de gaz à effet de serre et la quantité de carbone stockée dans les écosystèmes, notant que les recommandations dégagées de cette rencontre seront présentées et débattues lors d’un side event piloté par le HCEFLCD au Pavillon Maroc lors de la COP22.

De son côté, Abdelmajid Tribak, expert à la direction de science et technologies de l’ISESCO, a souligné que cette rencontre, organisée en perspective de la COP22, se veut une plateforme d’échange autour des questions climatiques, des projets novateurs visant à atténuer et à s’adapter aux changements climatiques et des moyens financiers nécessaires pour concrétiser l’action commune aux niveaux arabe et africain, ainsi qu’une occasion pour partager les expériences des pays participants dans les domaine de gestion de l’eau et de réserves de biosphère.

Les pays arabes font face, aujourd’hui plus que jamais, aux problèmes liés à la pénurie des ressources hydriques et biologiques et sont ainsi appelés à déployer davantage d’efforts et à renforcer la recherche scientifique en vue de dégager les mécanismes nécessaires pour parvenir à une sécurité environnementale, à travers la mise en œuvre des stratégies nationales et régionales et la prise en compte des dimensions socio-économiques, législative, environnementale et culturelle, a-t-il estimé.

Pour sa part, le directeur général de l’APDN, Mounir El Bouyoussfi, a mis en avant l’objectif de cette rencontre qui vise à trouver les solutions efficaces pour assurer une meilleure gestion de l’environnement, garantir un développement durable et atténuer les effets des changements climatiques, en particulier au niveau des villes, à travers la mise en place de stratégies et de plans d’action communs, notant que la région du Nord, malgré qu’elle se distingue par la diversité de son système écologique, en tant que 2ème richesse biologique au niveau de la Méditerranée, continue d’être menacée par les changements climatiques, en raison de son développement économique et urbanistique considérable.

A cet égard, l’Agence a consacré un budget d’environ 1,2 milliard de dirhams au niveau de région du Nord pour la réalisation de programmes à caractère environnemental, dont les programmes de réhabilitation de trois Oueds à Tanger pour protéger la ville contre les risques d’inondations, de gestion de déchets et de préservation de la diversité biologique, a-t-il rappelé, notant la nécessité de renforcer davantage la coopération Sud-Sud, à travers la mobilisation de tous les pays arabes et africains en vue de mettre en œuvre les programmes internationaux dans les domaines hydrologique et biologique et d’accélérer la transition vers l’économie verte.

Placé sous le thème « les réserves de biosphères: Observatoire du changement climatique et du développement durable », ce congrès régional sera également une occasion pour mettre en lumière l’expérience marocaine à travers la présentation de l’expérience du réseau marocain des réserves de biosphère.

Cette rencontre sera axée sur plusieurs thèmes, dont « les Biosphères en tant qu’observatoire du changement climatique et laboratoire du développement durable », « Gouvernance de l’eau et changement climatique », et « Articulation de l’agenda 2030 pour le développement durable et Accord de Paris sur les changements climatiques », outre l’organisation de visites de terrain à des parcs et des sites d’intérêt biologique de la région Nord.

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