Partygate: les députés britanniques décident de soumettre Boris Johnson à une enquête

Les députés britanniques ont décidé, jeudi, de soumettre le Premier ministre Boris Johnson à une enquête pour déterminer s’il a délibérément induit en erreur le Parlement en s’expliquant sur l’affaire du « partygate« .

Une motion du parti travailliste, qui cite quatre commentaires distincts faits par le Premier ministre au sujet du scandale des fêtes organisées à Downing Street durant le confinement, a été adoptée sans même aller au vote, car il est apparu qu’elle bénéficiait du soutien massif des députés présents aux Communes.

Au cours d’un débat houleux de cinq heures, deux nouveaux députés conservateurs ont appelé M. Johnson à démissionner, alors que le gouvernement a renoncé à faire passer une motion qui aurait permis de repousser le vote.

La commission des privilèges va maintenant enquêter sur la déclaration de M. Johnson aux députés en décembre, selon laquelle « les directives ont été suivies et les règles ont été respectées à tout moment« .

→ Lire aussi : GB/Partygate: Johnson réitère ses excuses devant le Parlement

Elle pourrait également forcer la publication des photos des fêtes qui ont été recueillies au cours de l’enquête interne menée par la haute fonctionnaire, Sue Gray.

Toutefois, l’enquête parlementaire ne commencera qu’une fois que l’enquête de la police sera achevée et que Sue Gray aura remis son rapport définitif. Le résultat de cette énième enquête pourrait être très contraignant pour le leader conservateur, puisque le code ministériel dispose qu’un ministre qui a trompé sciemment le Parlement doit démissionner.

Dans l’avion qui l’emmenait en Inde, où il a entamé jeudi une visite officielle, M. Johnson a répété vouloir rester en poste jusqu’aux prochaines législatives prévues en 2024, assurant qu’il n’a « franchement absolument rien à cacher » dans cette affaire « sans fin ».

Mardi, Boris Johnson avait répété ses excuses « sans réserves » aux députés et aux Britanniques, affirmant qu’il ne lui « était pas venu à l’esprit » que ce rassemblement, d’une dizaine de minutes tout au plus, « puisse constituer une violation des règles » alors en vigueur.

(Avec MAP)

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