Pegasus : Ce qu’en pense l’ex-patron de la DST, Bernard Squarcini
Invité mercredi 21 juillet par Europe 1, l’ancien responsable du renseignement intérieur français a réagi à l’affaire Pegasus et aux accusations d’espionnage contre plusieurs pays dont le Maroc.
« Je serais très prudent sur l’origine de l’établissement de ces listings, on attribue ça au Maroc, moi je reste prudent » a-t-il déclaré, avant de réagir à la remarque suivante du journaliste : « Certains disent que ça peut être un contre-feu, on donne les indices qui mènent vers le Maroc pour cacher l’origine réelle ». « Disons que c’est trop facile, c’est le colonel Moutarde, le poignard dans la cuisine… c’est le Cluedo » a-t-il répondu, sceptique à ce qui a pu être avancé par les médias français ces derniers jours. « Le Maroc est un partenaire, il est adossé à d’autres grands pays, d’autres puissances avec qui il coopère ». « Qui d’autre alors M. Squarcini derrière cet écran de fumée ? » …« Tout est possible, et le silence de l’Elysée est en conformité avec l’attente des résultats comme l’a dit le Premier ministre, des orientations d’enquête » a-t-il ajouté.
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Quelle réponse diplomatique une fois les résultats révélés ?
Selon Squarcini, « Comme d’habitude… rappelez-vous quand Wikileaks a révélé que les présidents de la République ont été écoutés par la NSA… s’en est suivi un silence diplomatique très profond (…) . «Parce qu’on fait la même chose ? » a demandé le journaliste, « Possible, mais il est évident qu’ensuite entre quatre yeux les présidents se parlent ».
L’ex-chef des renseignements français a par ailleurs rappelé à maintes reprises que le Maroc est un pays ami et un partenaire incontournable dans la lutte anti-terroriste, un pays « avec lequel nous avons coopéré lors des attentats de Marrakech en 2011 ou encore du Bataclan où ils nous ont quand même donné les noms des responsables.»