Phosphate : Le Japon se tourne vers le Maroc

L’incertitude concernant les livraisons de la matière première, notamment le phosphate en provenance de l’Ukraine en plus du refus de la Chine d’augmenter ses capacités de production a rendu le marché du phosphate volatile. Cette situation pourrait entraîner une augmentation des prix. De plus, les fournisseurs internationaux préfèrent se concentrer sur l’approvisionnement local. C’est le cas pour la Chine. Ainsi le Maroc avec OCP devient un marché très prisé. Le Japon affiche son intérêt.

Alors que les gouvernements du monde entier introduisent des ordonnances de maintien de leurs produits à domicile, de nombreux pays et entreprises ont eu recours à l’achat panique de produits en prévision de pénuries potentielles. Plusieurs préoccupations telles que des livraisons réduites ou tardives ont obligé les pays à stocker leurs produits. Les principaux acteurs du marché des matières premières notamment le phosphate s’inquiètent du manque d’approvisionnement en matières premières pour la production de produits dérivés.

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Les sociétés agricoles japonaises ont commencé à importer du phosphate du Maroc pour la première fois, a rapporté le quotidien Japan Times. Le choix du phosphate marocain est le résultat de la décision de la Chine de limiter l’exportation d’engrais agricoles tant que durera le conflit russo-ukrainien.

Les prix mondiaux des céréales ont augmenté en raison de la baisse des exportations de la Russie et de l’Ukraine, ce qui a également entraîné une hausse des prix des aliments composés. Mais les prix augmentent également en raison des sanctions que la communauté internationale a prises contre la Russie.

Le minéral phosphaté contient du phosphore, qui est indispensable dans l’alimentation animale et lors de la fertilisation des cultures. Le phosphate contient également de l’azote et du potassium, importants dans la production d’engrais.

Les agriculteurs japonais souffrent de la hausse des prix des céréales, des engrais et d’autres produits de première nécessité pour l’agriculture et l’élevage. L’importation du Maroc fait partie d’un effort du Japon pour sécuriser les engrais.

Le Japon achète plus de 90 % de son phosphore à la Chine. La Russie et la Biélorussie représentent ensemble 25 % du potassium que le Japon achète.