Plan israélien d’annexion: « Une décision d’une telle gravité ne peut rester sans réponse », avertit Paris

Le plan israélien visant l’annexion de certaines parties de la Cisjordanie occupée est une entreprise « très grave » qui ne peut rester « sans réponse », a averti la France.

« Dans l’hypothèse où nos efforts (pour dissuader Israël) n’aboutiraient pas, nous nous préparons à réagir. Une décision d’une telle gravité ne peut rester sans réponse », a affirmé le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, lors d’un débat mercredi dans la soirée au Sénat sur ce projet d’annexion.

Le chef de la diplomatie française a également averti Israël qu’une annexion d’une partie de la Cisjordanie occupée « affecterait » ses relations avec l’UE et souligné que Paris restait « déterminé » à reconnaître « le moment venu » l’État palestinien.

« Si les Israéliens décidaient d’aller de l’avant dans le processus d’annexion, nous serions contraints d’y opposer des mesures affectant les relations de l’Union européenne et de ses États membres avec Israël », a-t-il affirmé.

L’UE pourrait réexaminer la « participation d’Israël à différents programmes de coopération » et « renforcer le contrôle de l’origine des produits importés », a indiqué, dans ce contexte, le chef de la diplomatie française.

Il a également ajouté que la reconnaissance de l’État palestinien, régulièrement demandée par une partie de la classe politique française, reste une option sur la table.

« Une éventuelle décision d’annexion ne modifierait en rien, au contraire, notre détermination ancienne à reconnaître le moment venu l’État palestinien dans le cadre et le format appropriés lorsque cette décision sera utile rapidement pour la paix », a-t-il souligné, ajoutant que la relance des négociations de paix israélo-palestiniennes doit rester l’objectif « même si pour l’heure elle n’est pas d’actualité ».

« À défaut de pouvoir relancer immédiatement des discussions de paix, notre objectif est de préserver les conditions d’une négociation future et la possibilité d’une solution négociée », a dit le chef de la diplomatie française.

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