Pollution: des scientifiques inquiets face à la hausse des émissions des GES
Les taux de CO2, de méthane et de protoxyde d’azote ont poursuivi leur augmentation dans l’atmosphère, a indiqué l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique dans son dernier bulletin annuel.
Les niveaux de dioxyde de carbone (CO2), de méthane et de protoxyde d’azote ont continué d’augmenter dans l’atmosphère en 2022, a ajouté la même source.
Or ces trois gaz à effet de serre (GES) anthropiques (dus à l’activité humaine) contribuent le plus au changement climatique et perdurent dans l’atmosphère pendant des milliers d’années. Les scientifiques sont surtout inquiets quant au rythme de leur croissance ces dernières années.
Le taux de concentration du CO2 augmente pour la onzième année consécutive pour atteindre un niveau de 417,06 parties par million (ppm). Il est désormais moitié plus élevé dans l’atmosphère qu’en 1850, au début de l’industrialisation carburant au charbon, puis au pétrole et au gaz.
La quantité actuelle de CO2 est comparable à ce qu’elle était il y a 4,3 millions d’années, une période durant laquelle les températures étaient alors de 2°C plus chaudes, le niveau de la mer plus haut de 22 mètres et où des forêts couvraient les terres arctiques, selon les chercheurs.
Beaucoup moins présent dans l’atmosphère, le méthane, lui, affiche 1,91 parties par million (ppm). Il est à l’origine d’environ 30% du réchauffement de la planète depuis l’ère préindustrielle et prolifère à une vitesse inquiétante depuis les années 1980. Ce gaz à effet de serre provient surtout de l’agriculture.
Le responsable de ces études, Stephen Montzka, insiste sur le fait que beaucoup plus d’efforts seront nécessaires pour espérer stabiliser les niveaux de ces gaz dans les prochaines décennies.
Avec MAP