Pompeo cherche à rassurer les alliés de Washington malgré la sortie de la Syrie
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a tenu jeudi à rassurer ses alliés sur le fait que les États-Unis restaient attachés au Moyen-Orient malgré les projets du président Donald Trump de retirer leurs forces de la Syrie.
Pompeo, qui s’est rendu mercredi en Egypte pour la troisième étape d’une tournée régionale, devait prononcer au Caire un discours décrivant la stratégie de Washington au Moyen-Orient, qui devrait se concentrer sur le maintien de la lutte contre l’État islamique et l’expansion de l’influence du gouvernement iranien.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry, M. Pompeo a salué les « efforts énergiques déployés par le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi pour lutter contre la menace d’acte terroriste ainsi que contre l’islamisme radical qui le nourrit ».
« Les États-Unis sous le président Trump resteront un partenaire inébranlable de la région avec l’Egypte et d’autres », a déclaré Pompeo lors d’une conférence de presse conjointe avec Shoukry au Caire. « Nous exhortons tous les pays à prendre des mesures concrètes pour éliminer le terrorisme et dénoncer ses racines idéologiques. »
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L’Egypte est des principaux partenaires de Washington. Le Caire a bénéficié depuis 1980 d’une aide militaire de 40 milliards de dollars et d’une aide économique de 30 milliards USD, selon le département d’Etat.
Après avoir été remise en cause sous l’administration du président Barack Obama, l’aide militaire annuelle est actuellement de 1,3 milliards de dollars américain par an.
Pompeo est en tournée dans la région pour expliquer la stratégie américaine après l’annonce surprise par Trump le mois dernier d’un retrait brutal des 2 000 soldats américains de la Syrie, qui a ébranlé les alliés et choqué les principaux responsables américains, poussant le secrétaire à la Défense Jim Mattis à démissionner.
Abdellah Chbani avec Reuters