Procès de Gdim IziK : Déclaration de l’APLF
Dans un communiqué parvenu à Maroc diplomatique, ce jeudi 18 mai, l’Association pour la promotion des libertés fondamentales appelle la Cour d’appel à continuer à assurer le procès dans les mêmes conditions que celles qui ont toujours prévalu pour que justice soit faite.
Des observateurs – avocats, universitaires, magistrats – membres d e l’Association pour la promotion des libertés fondamentales (APLF), dont le siège est à Paris, suivent régulièrement le déroulement des audiences du procès des actes criminels commis en 2010 à Gdim Izik, au Maroc.
L’Association pour la promotion des libertés fondamentales rappelle que les règles d’un procès juste et équitable consistent à la fois à respecter intégralement les droits de la défense et en même temps ceux des victimes et de leurs familles. A cet égard, il est clair que les accusés ont cherché à diverses reprises à saboter la procédure par leurs invectives et leur comportement. Après avoir tenté si souvent d’être expulsés, ils ont désormais voulu saboter le bon déroulement du procès par leur décision de refuser d’assister aux audiences, répondant ainsi à un mot d’ordre dicté de l’extérieur et par certains avocats étrangers qui ont multiplié les provocations.
Cette décision a été jugée regrettable par un avocat de la défense qui a rendu hommage aux efforts du président de la Chambre criminelle de la Cour d’appel à Salé pour garantir toutes les règles procédurales et les normes d’un procès équitable. En effet, il est incontestable que tout a été fait par la formation de jugement pour que les principes du contradictoire et de l’égalité des armes soient préservés. Les règles fondamentales et universelles de la procédure pénale ont été parfaitement respectées et le président de la Cour a fait preuve d’une parfaite maitrise du débat et d’une patience remarquables.
Dans ce contexte, l’attitude des accusés est un signe de mépris à l’égard des victimes et de leurs familles, comme l’a été également leur refus de répondre aux questions émanant des parties civiles auxquelles ils ont dénié toute légitimité. Il semble que les accusés veulent fuir leurs responsabilités, accablés par la précision des témoignages à charge sur les crimes commis qui s’apparentent à des actes terroristes par leur barbarie et leur préméditation.
Malgré la mauvaise foi des accusés qui ont vainement tenté de politiser un procès qui ne concerne que des actes criminels de droit commun, il est donc souhaitable, en respect des victimes et de leurs familles, que la Cour continue à assurer le procès dans les mêmes conditions que celles qui ont toujours prévalu, à savoir celles d’un procès équitable dans lequel les droits de la défense et ceux des parties civiles sont scrupuleusement respectés. L’Association pour la promotion des libertés fondamentales souligne que la juridiction a le devoir de rendre une décision afin de faire en sorte que la justice passe.