La promotion de la femme africaine passe d’abord par l’éducation

La promotion de la situation de la femme africaine passe en premier lieu par l’éducation et la formation, a indiqué Mme Albertina Teresa José, présidente du Comité des femmes parlementaires (CFP) de l’Union parlementaire africaine (UPA).

« La femme est un élément clef dans le processus de développement des sociétés et elle ne peut en aucun cas être en marge de ce processus », a souligné Mme Teresa José dans un entretien à la MAP en marge de sa participation aux travaux du comité exécutif de l’UPA, tenus samedi et dimanche au siège de la Chambre des conseillers à Rabat, avec la participation de 24 délégations parlementaires africaines.

La femme africaine a toujours milité aux côtés de l’homme pour l’indépendance des pays du continent, a-t-elle fait observé, notant qu’après le départ du colonisateur, elle a poursuivi sa lutte en vue du développement du continent et le renforcement de la démocratie.

« Traditionnellement, la femme africaine restait à la maison tandis que les hommes allaient à l’école. Les choses ont changé dans plusieurs pays du continent au point que dans certains pays, dont l’Angola, il y a plus de filles à l’université que de garçons », a souligné Mme Teresa José, également députée de l’Assemblée nationale d’Angola.

Oeuvrer à placer de plus en plus de femmes dans des postes de responsabilité et à leur implication au processus de prise de décision est un autre élément fondamental dans le processus de promotion de la femme en Afrique, a-t-elle estimé.

« Il faut continuer à travailler en ce sens. C’est une lutte soutenue et non pas conjoncturelle », a insisté la présidente du Comité des femmes parlementaires africaines, qui a relevé qu’actuellement, au sein de l’UPA, « notre grande lutte consiste à attirer l’attention des gouvernements africains sur la nécessité de traiter la femme sur le même pied d’égalité que l’homme et ce à tous les niveaux ».

Evoquant par ailleurs l’impact des changements climatiques sur la femme africaine, Mme Teresa José a indiqué que le Maroc abritera prochainement une conférence sur cette thématique très importante qui préoccupe hautement les pays africains.

Cette rencontre devra proposer des mesures et des initiatives à même de contribuer à la préservation de l’environnement et de réduire l’impact du réchauffement climatique sur le continent.

Pour ce qui est de la réunion du comité des femmes parlementaires de l’UPA prévue lundi au siège de la Chambre des conseillers, elle a fait savoir que cette rencontre va plancher sur « la contribution des parlements africains à la lutte contre la traite et le travail des femmes et des enfants ».

La traite des êtres humains est une forme d’esclavage, a-t-elle dit, soulignant que ce phénomène, dont l’ampleur ne cesse de s’accroître, suscite de plus en plus la préoccupation des pays africains.

Outre qu’elle sera l’occasion de « tirer à nouveau la sonnette d’alarme » sur cette problématique, cette rencontre permettra, aux yeux de la députée angolaise, de sensibiliser les délégations parlementaires africaines à la gravité de ce phénomène et de les inciter à travailler dans le sens de prendre des mesures à même d’en faire face.

Il sera également question d’élire une nouvelle direction et un nouveau bureau du comité et présenter un plan d’action pour 2017, a-t-elle conclu.

La réunion du comité des femmes parlementaires de l’UPA se tiendra en marge de la 69ème session du comité exécutif de l’UPA et à la veille de la 39è conférence des présidents de parlements prévue les 08 et 09 novembre à Rabat.

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