Promouvoir le cinéma national et diversifier les contenus, Bensaid décline ses intentions

Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaid, a annoncé une série de mesures visant à renouveler la télévision nationale. Ces mesures comprennent l’interdiction de diffuser des séries étrangères doublées sur les chaînes publiques, des restrictions pour les programmes de caméras cachées, le renforcement de la diversité politique et culturelle, ainsi qu’un soutien accru à la chaîne amazighe.

Le cinéma marocain a connu une remarquable expansion au cours des dernières décennies, avec des réalisateurs marocains primés dans de grands festivals internationaux. Cependant, malgré cette dynamique, le cinéma marocain peine à trouver sa place sur les chaînes de télévision publiques marocaines, où les productions étrangères règnent en maîtres.

Pour corriger les défaillances de l’industrie cinématographique, le ministre de la Culture a annoncé des mesures visant à accorder davantage de place à l’industrie cinématographique marocaine et à la diversité politique et culturelle dans les médias du pays. Il a interdit la diffusion de séries étrangères doublées sur les chaînes publiques, avec la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) ayant déjà arrêté cette pratique. Quant à la chaîne commerciale 2M, elle est désormais autorisée à diffuser ces séries seulement pendant 6% du temps d’antenne.

En ce qui concerne les programmes de caméras cachées, souvent controversés, le ministre a déclaré qu’ils seraient restreints et ne seraient plus diffusés à partir de ce mois-ci, y compris pendant le prochain mois sacré du Ramadan.

L’interdiction de la diffusion des séries étrangères doublées et la réduction des programmes de caméras cachées sont susceptibles de donner plus de visibilité au cinéma marocain et de stimuler l’industrie cinématographique nationale. Bensaid souhaite ainsi promouvoir le cinéma marocain en offrant une plus grande exposition aux productions nationales.

Le cinéma marocain a connu une expansion notable ces dernières décennies, avec des réalisateurs marocains primés dans de grands festivals internationaux. Cependant, il peine à trouver sa place sur les chaînes de télévision publiques marocaines, où les productions étrangères dominent. Malgré son potentiel créatif et artistique, le cinéma marocain se retrouve souvent relégué à des plages horaires tardives et a un accès limité aux téléspectateurs marocains.

Les chaînes publiques marocaines accordent une grande importance aux films étrangers, en particulier aux blockbusters hollywoodiens voire turcs ou autres. Cette préférence pour les films étrangers est souvent justifiée par des raisons commerciales, les films internationaux attirant un plus large public et générant ainsi des revenus publicitaires plus élevés. Cependant, cette domination des productions étrangères limite la diffusion et l’exposition des films marocains auprès du grand public, réduisant ainsi leur potentiel de renommée et de succès commercial.

Les conséquences pour l’industrie cinématographique marocaine sont significatives. Le manque de visibilité sur les chaînes publiques limite la reconnaissance des talents locaux et entrave la diversité culturelle dans le pays. Cela compromet également le développement de l’industrie, en restreignant la production et la distribution des films marocains en raison d’un manque de financement et de soutien de la part des institutions publiques, dont réclament les acteurs du secteur.

Le renouveau de la télévision marocaine

Le ministre de la Culture est déterminé à renouveler la télévision marocaine en mettant l’accent sur la promotion de l’industrie cinématographique nationale et de la diversité politique et culturelle. Il a également annoncé un nouveau statut qui favorise le dialogue et la pluralité politique à la télévision. Ce statut vise à promouvoir des débats équilibrés en offrant une plus grande opportunité de participation aux différents acteurs politiques.

En outre, il souhaite renforcer la diffusion de documentaires mettant en avant le patrimoine national et les langues étrangères, offrant ainsi une meilleure représentation de la diversité culturelle du Maroc.

Dans cette perspective, un partenariat a été signé avec le ministère de la Transition numérique et de la Réforme administrative pour soutenir la chaîne amazighe, qui cible la population berbère, et pallier ses lacunes.

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