Regard d’experts : Le commerce international dans un monde post-Covid

L’Institut Amadeus a organisé, jeudi 18 juin, une visioconférence sous le thème « Commerce international dans un monde post-Covid-19 ». Ce séminaire a vu intervenir plusieurs intervenants de haut niveau, dont l’Ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, Son Excellence Monsieur Thomas Riley.

Cette rencontre était l’opportunité d’enrichir le débat sur le commerce international et ses perspectives après le Covid-19. Selon le président de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri, cette réunion a plusieurs intérêts. « Le premier intérêt est celui de discuter autour de l’avenir du commerce international dans un contexte de pandémie et de récession de l’économie », a-t-il précisé.

Dans un contexte maroco-britannique, M. Fassi Fihri a noté que le Maroc a bénéficié d’un certain nombre d’accords de libre-échange avec plus de 70 pays, notamment avec la première puissance économique mondiale. « Cette question de relocalisation ne peut pas être générale en Europe ou en Grande Bretagne du fait du coût du travail important et d’une certaine absence de flexibilité du travail », a-t-il expliqué.

De son côté, l’Ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, M. Thomas Riley a indiqué, lors de son intervention, que l’accord entre le Royaume-Uni et le Royaume du Maroc a un rôle très important à jouer. Et d’ajouter qu’il salue l’initiative du Maroc en Afrique qui concrétise les relations entre le Royaume et les pays africains. « J’encourage, notamment les entreprises britanniques à s’installer au Maroc, pour solidifier les relations commerciales et économiques entre les deux pays », a-t-il souligné.

Parlant de la Souveraineté nationale, M. Amine Laghidi, Directeur-Général d’Africa Lion, a précisé qu’il est très important de mettre en évidence cette souveraineté, dans un contexte non seulement économique et politique, mais aussi culturel, ajoutant qu’il faut développer les relations commerciales maroco-britanniques, en renforçant l’exportation des produits bruts (sucre, tomate,…) qui permettra de créer de nouveaux emplois dans les deux pays. Ensuite, il a proposé de travailler mutuellement avec le Royaume-Uni et de renforcer le domaine de l’aéronautique au Maroc, « Nous recherchons des partenaires comme le Royaume-Uni pour développer les investissements de cette industrie au Maroc », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, le chercheur et l’économiste M. Nabil Adel a évoqué le problème de la Balance commerciale déficitaire en mettant en évidence le discours de protectionnisme qui revient et qui joue sur des « zones grises », de « malentendus » et d’ « incompréhension », soulignant qu’il ne faut jamais confondre « le solde de la balance commerciale » et « la performance économique ».

« La crise sanitaire Covid-19 a montré à quel point la mondialisation est nécessaire, parce que grâce à l’information et à l’échange des expériences mondiales, on a pu limiter la propagation du virus », a-t-il expliqué.

Pour sa part, Le Vice-président de la Chambre mixte de commerce et d’industrie maroco-bulgare, M. Mohamed H’Midouche a indiqué que pour le Maroc, le problème de financement ne se pose pas, puisqu’il dispose de tous les instruments de financement et les lignes de crédits. « D’abord, il faut améliorer la compétitivité, industrialiser et produire ce qu’il faut exporter demain dans le cas de la ZLECAF », a-t-il recommandé. Dans ce cadre, M. Hmidouche a lancé un appel pour recréer des banques nationales de développement pour soutenir les investissements à moyen et à long termes et booster des exportations.

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