Régulation de la communication audiovisuelle: Les membres du RIARC s’engagent à créer un cadre légal de régulation de l’IA pour promouvoir l’innovation

Les institutions membres du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC) ont fait part, vendredi à Abidjan, de leur détermination à créer un cadre légal de régulation de l’IA adapté en vue de promouvoir l’innovation, de protéger les données personnelles, les droits des utilisateurs et des créateurs de contenus audiovisuels et d’assurer le respect des principes éthiques, ainsi que la transparence dans l’utilisation des systèmes d’Intelligence Artificielle.

Dans un document final baptisé « Déclaration d’Abidjan» sur la régulation de l’intelligence artificielle dans le secteur de la communication audiovisuelle en Afrique, ayant sanctionné les travaux de la 11è Conférence des Instances de Régulation de la Communication d’Afrique (CIRCAF), les membres du RIARC ont fait part de leur volonté constante de trouver un équilibre entre la protection des citoyens (contre notamment la désinformation, la discrimination, la surveillance et les violations de données personnelles) et la créativité dans la production de contenus audiovisuels.

Il s’agit pour eux également de développer des mécanismes efficaces pour la modération des contenus générés par l’IA, en garantissant l’équilibre entre la liberté d’expression et la lutte contre la désinformation, les discours haineux et les contenus nuisibles, et de sensibiliser les créateurs de contenus, les diffuseurs et les citoyens aux enjeux de l’IA, à ses implications éthiques et aux risques liés à son usage.

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Les membres du RIARC se sont donnés aussi l’obligation de s’assurer que les technologies d’IA respectent et valorisent les diversités culturelles et linguistiques de l’Afrique, en évitant les stéréotypes et les biais culturels qui pourraient nuire à l’image des différentes communautés, et de sensibiliser les populations sur les bénéfices et les risques associés à l’IA, tout en les encourageant à adopter des comportements responsables en ligne.

Dans le même sillage, les membres du RIARC ont invité les grandes plateformes à développer des technologies d’IA qui respectent les normes éthiques, à assumer leur responsabilité pour les contenus générés par l’IA qu’elles hébergent et à indiquer clairement si un contenu a été généré ou modifié par l’IA, et assurer une gestion transparente et responsable des données personnelles des utilisateurs, en conformité avec des standards de sécurité élevés.

Les membres du RIARC ont de même réaffirmé leur engagement en matière de protection des droits fondamentaux en particulier la liberté d’expression, le droit à bénéficier d’une information fiable et de qualité, à être protégé des contenus haineux et des discriminations sous toutes leurs formes.

Sur un autre registre, ils ont invité les Etats à l’adoption de directives dans les organisations sous régionales en s’inspirant des principes du RIARC en vue d’un cadre règlementaire sur la régulation de l’IA adoptée par les membres dudit Réseau, à investir dans des infrastructures numériques modernes, et à améliorer l’accès à l’éducation et à la formation dans les domaines éthico-techniques de l’IA et des technologies émergentes.

La Déclaration d’Abidjan illustre la volonté commune des membres de renforcer la coopération en matière de régulation de la communication, en vue de l’harmonisation des instruments institutionnels et juridiques en Afrique, tout en respectant la diversité des expériences et des législations.

Elle traduit aussi la détermination des membres du RIARC d’œuvrer dans la paix, la solidarité et la concorde, au développement du secteur de la communication audiovisuelle en Afrique, partant de l’impératif d’adapter la régulation au nouvel environnement numérique pour une régulation efficiente de ce secteur et du rôle de plus en plus central des plateformes numériques et de l’IA dans la distribution, la diffusion et la consommation de contenus audiovisuels et numériques en Afrique.

Tenue les 28 et 29 novembre à Abidjan, la CIRCAF a consacré ses travaux à la thématique de la régulation de l’IA dans le secteur de la Communication Audiovisuelle et Numérique en Afrique, avec la participation de 26 pays, dont le Maroc.

Outre le passage du témoin entre la présidente de la HACA, Mme Latifa Akharbach et le président de l’instance homologue et homonyme de Côte d’Ivoire, cette rencontre a été aussi marquée par l’élection de M. Abderamane Baraka Abdoulaye Doningar, président de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) du Tchad au poste de vice- président du RIARC pour le même biennium 2025- 2026.

La délégation marocaine aux travaux de la 11è CIRCAF, a été conduite par Mme Latifa Akharbach, président de la HACA du Maroc et composée de MM. Yassir Ghorbal et Mohamed Laroussi, membres du Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle, ainsi que de M. Talal Salahdine, Manager des Affaires Africaines et Internationales à la HACA.

Avec MAP

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