Renforcement de la résilience et la gouvernance : Le CESE émet des propositions
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) formule des recommandations destinées à renforcer la résilience et la gouvernance du Maroc. Les ressources naturelles du Royaume constituent le pivot central de la croissance nationale. Une bonne efficacité de ces ressources naturelles permettra à long terme de créer une économie prospère associée à une bonne gouvernance. Au niveau de la réglementation en vigueur, l’amélioration de la gouvernance et la mise en place d’un système d’information national intégré permettront de créer un cercle économique vertueux.
Le CESE a présenté son rapport sur « les mécanismes d’autorisation et de contrôle d’exploitation des ressources naturelles : cas de l’eau et des carrières », au ministre de l’équipement et de l’eau, Nizar Baraka. Cela s’inscrit dans la coopération institutionnelle entre le gouvernement et le CESE.
Lors de cette réunion, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a souligné l’importance de la contribution du Conseil sur ce sujet stratégique pour le Maroc, confronté à une période de sécheresse persistante due au changement climatique.
Les grandes orientations données par Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour gérer le stress hydrique comprennent l’accélération de la construction de barrages, le développement de stations de dessalement de l’eau de mer, le programme de réutilisation des eaux usées épurées et la sensibilisation des citoyens aux économies d’eau.
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Le ministre a également précisé que les Plans directeurs d’aménagement intégré des ressources en eau (PDAIRE) à l’horizon 2050 ont été approuvés, permettant la mise en commun entre les besoins et les ressources en eau à un niveau décentralisé.
Vers une gestion efficace des ressources naturelles
Par rapport aux carrières, Nizar Baraka a illustré leur rôle primordial dans le développement économique et social du pays ainsi que dans l’approvisionnement en matériaux du secteur du bâtiment et des infrastructures de base.
De même, Nizar Baraka insiste sur la réalisation en cours des Schémas régionaux de gestion des carrières (SRGC) pour alimenter le marché en matériaux de construction selon une démarche concertée et durable.
De son côté, le président du CESE, Ahmed Reda Chami, a souligné la dégradation accrue de nombreuses ressources naturelles au Maroc, telles que l’eau et les carrières. Un phénomène dû à des pratiques illicites, nécessitant un renforcement du dispositif en place et une application rigoureuse du cadre juridique.
Par ailleurs, Moncef Ziani, membre du Conseil et rapporteur du thème, a exposé les contraintes majeures qui constituent des pierres d’achoppement quant à l’exploitation optimale de ces ressources : la complexité des procédures, la multiplicité des intervenants, les capacités limitées de contrôle, la prévalence de l’informel et l’insuffisance de moyens humains et matériels.
Cependant, le CESE a émis de nombreuses recommandations visant à renforcer la capacité du pays à assurer la durabilité des ressources en eau et des carrières tout en maintenant la consolidation de la résilience face aux crises. Parmi ces propositions figurent : l’application effective des textes législatifs et réglementaires en vigueur, le renforcement du cadre juridique, l’amélioration de la gouvernance, le renforcement des moyens et des capacités des intervenants, l’amélioration du recouvrement des redevances et la mise en place d’un système d’information national intégré.