Reprise du procès des accusés dans les événements du camp de Gdim Izik
La Chambre criminelle près l’annexe de la Cour d’appel à Salé a repris, lundi, l’examen du procès des accusés dans les événements du camp de Gdim Izik survenus en 2010, qui ont fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l’ordre et quatre parmi les civils.
La cour examinera, lors de cette treizième audience de ce procès, les rapports de la commission médicale chargée de l’expertise médicale pratiquée sur les prévenus. Les rapports médicaux concernent 16 accusés, 5 autres prévenus ayant refusé de se soumettre à cette expertise.
La cour a donné l’ordre, le 28 mars, au secrétaire greffier de remettre des copies des rapports aux parties de cette affaire à leur demande. Ces rapports étant rédigés en français, le tribunal a également ordonné de les traduire en arabe par quatre traducteurs assermentés et de mettre les documents traduits à la disposition des parties au secrétariat-greffe dès qu’ils lui parviennent, au terme du délai de 12 jours prévu pour la réalisation de la traduction.
Après avoir interrogé les accusés lors des audiences précédentes, la Cour auditionnera les témoins, dont des officiers de la Gendarmerie ayant rédigé les procès verbaux de l’audition des prévenus ainsi que d’autres personnes ayant assisté aux incidents de Gdim Izik.
Les événements de Gdim Izik, survenus en octobre et novembre 2010, avaient fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l’ordre et quatre parmi les civils, ainsi que d’énormes dégâts matériels portés à des édifices publics et des biens privés.
Le tribunal militaire de Rabat avait prononcé, le 17 février 2013, des peines allant de 20 ans de prison ferme à la perpétuité contre les personnes impliquées dans cette affaire.
Depuis son renvoi devant la Chambre criminelle près l’annexe de la Cour d’appel de Salé le 26 décembre 2016, ce procès est suivi par plusieurs associations de défense des droits de l’homme, des ONG indépendantes nationales et internationales, des familles des victimes et des accusés, ainsi que par plusieurs médias nationaux et étrangers.
Les accusés sont poursuivis pour « constitution de bandes criminelles et violences sur les forces de l’ordre ayant entraîné la mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité ».