Réunion conjointe à Dakar de la CEA et de la Commission de l’UA

La 10ème Réunion annuelle conjointe de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) de l’ONU et de la Commission de l’Union africaine (CUA), placée sous l’égide de l’Union Africaine (UA) a démarré ses travaux, jeudi à Dakar, avec la participation du Maroc.

La rencontre placée sous le thème : « Croissance, inégalités et chômage », réunit le Comité technique spécialisé de l’Union africaine sur les finances, les affaires monétaires, la planification économique et l’intégration et la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique.

Lors de l’ouverture de cette réunion, le ministre sénégalais du Budget, Birima Mangama, a fait savoir que cette rencontre, placée sous l’égide de l’UA, sert de tribune idéale pour discuter des défis que doit relever le continent, se disant confiant que les débats déboucheront sur des recommandations pertinentes.

Le Sénégal est résolument engagé dans un processus de transformation de son économie, afin de parvenir à l’émergence à l’horizon 2025 dans le cadre de la solidarité sociale et l’éradication de la pauvreté, a-t-il dit.

« Une croissance plus durable doit être plus équitable », a-t-il enchainé, soulignant qu’une politique budgétaire intelligente avec des réformes ciblées est à même de vaincre les affres de la pauvreté en Afrique.

Dans son intervention, le Commissaire aux affaires économiques de l’Union africaine, Anthony Mothae Maruping a mis l’accent sur les perspectives d’emploi dans le continent, faisant remarquer que la croissance en Afrique a été jusque là source d’inégalité, car étant non favorable à la création d’emploi.

« Les industries extractives sont entre les mains des multinationales », a-t-il dit, notant qu’ « il est temps d’adopter une approche différente, dans le cadre de l’agenda 2063 de l’ONU ».

De son côté, la Secrétaire exécutive adjointe de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) de l’ONU, chargée de la diffusion des produits du savoir, Mme Giovanie Biha, a noté que malgré les taux de croissance impressionnants enregistrés en Afrique, ces performances ne se traduisent pas par de forts de taux de réduction de la pauvreté et de chances d’emploi pour les jeunes.

Selon Mme Biha, il est impératif que l’Afrique adopte des stratégies cohérentes afin de relever les enjeux de croissance et les défis de l’agenda 2063 et 2030 des ODD (objectifs du développement durable), passant en revue les principales actions à mettre à l’actif de la CEA en 2016, en particulier l’intégration régionale et économique, l’appui technique des Etats membres et des communautés économiques régionales pour une bonne gouvernance économique.

La délégation marocaine prenant part à cette réunion, conduite par l’ambassadeur du Maroc à Dakar, M. Taleb Barrada, comprend le directeur des Affaires africaines au ministère des Affaires étrangères et de la coopération (MAEC), Mohamed Sbihi, le chef de la division des questions économiques et financières au ministère, Abdellah Ben Mellouk, outre les représentants du ministère des Finances et de l’Economie, du Haut-commissariat au plan, de l’ambassade du Maroc à Addis-Abeba.

La réunion, qui se tient dans le cadre de la Semaine du développement de l’Afrique 2017 doit porter, en particulier sur les moyens d’évaluer les progrès de l’intégration régionale en Afrique et d’examiner les stratégies d’harmonisation des statiques dans le continent.

La thématique retenue pour les travaux de la 10ème Réunion annuelle conjointe est basée sur le fait que la compréhension que la réduction durable des inégalités demande une vue d’ensemble des problèmes interdépendants qui leur sont associés pour ainsi mener une politique cohérente.

La Réunion annuelle conjointe de 2017 offrira l’occasion d’examiner les liens entre les questions de croissance économique, d’inégalités et de chômage. Elle se penchera sur les stratégies propres à renforcer la croissance inclusive et à promouvoir l’emploi, en particulier pour les femmes et les jeunes.

La réunion de Dakar examinera, aussi, les mesures visant à réduire les inégalités et l’extrême pauvreté sur le continent pour atteindre aussi bien les objectifs du premier Plan décennal (2013-2023) de mise en œuvre de l’Agenda 2063 que ceux du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Les participants se pencheront, également, sur des questions statutaires concernant la Commission économique pour l’Afrique et le Comité technique spécialisé.

La Conférence des ministres se tiendra les 27 et 28 mars et prévoit une concertation de haut niveau sur le thème susmentionné, suivie d’une série de séances plénières consacrées à divers sous-thèmes.

Des experts chevronnés venant d’Afrique et d’ailleurs, prendront part à cette réunion dont les débats, partant du thème principal, déboucheront sur des conclusions aux conséquences importantes pour l’avenir de l’Afrique.

Comme les années précédentes, la Réunion annuelle conjointe sera assortie d’un certain nombre de manifestations parallèles de haut niveau et d’autres réunions importantes, dont la dix-huitième réunion du Mécanisme de coordination régionale pour l’Afrique (MCR-Afrique).

 

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