Russie/Insurrection Wagner: Le régime sécuritaire spécial levé dans plusieurs régions

Les autorités russes ont annoncé, lundi, la levée du régime d’opération antiterroriste instauré dans plusieurs villes et régions dans la foulée de l’insurrection menée par le patron du groupe paramilitaire Wagner, Evgueni Prigojine.

La direction du service fédéral de sécurité (FSB) de Moscou et de sa région a levé le régime de l’opération antiterroriste introduit samedi par le Comité national antiterroriste afin de prévenir d’éventuels actes terroristes.

« Conformément à la loi fédérale sur la lutte contre le terrorisme du 6 mars 2006, en raison de l’absence de menaces pour la vie, la santé, les biens et d’autres intérêts protégés par la loi, le chef de l’opération antiterroriste, le chef du département du FSB de la Russie a décidé de lever le régime d’opération antiterroriste sur le territoire de Moscou et de la région de Moscou« , a annoncé le comité dans un communiqué.

Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a confirmé, via Telegram, la levée de toutes les restrictions précédemment imposées dans le cadre du régime de l’opération antiterroriste, tout comme le gouverneur de la région de Moscou, Andreï Vorobiev.

Ce régime spécial a également été levé dans la région de Voronej, située à 600 km au sud de la capitale.

Lire aussi : Rébellion de Wagner : Moscou abandonne ses poursuites contre Prigojine qui s’exile en Bélarus

Le régime d’opération antiterroriste prévoit un certain nombre de mesures allant de la vérification des documents, au contrôle des conversations téléphoniques et à la suspension des industries dangereuses.

Le Kremlin a annoncé, samedi soir, qu’un accord a été conclu avec le chef du groupe paramilitaire Wagner en vue d’un retour de ses troupes dans leurs camps.

Selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, Prigojine a accepté une proposition du président biélorusse Alexandre Loukachenko d’arrêter l’avancée de ses troupes sur le territoire russe et de prendre des mesures de désescalade.

Dans le cadre de l’accord, les troupes du groupe Wagner se sont retirées, dimanche, des régions de Voronej et Lipetsk. La veille, le groupe s’est retiré de Rostov-sur-le-don, un important centre logistique de l’armée russe situé à 1.200 km au sud de Moscou, quelques heures après en avoir pris le contrôle.

En vertu de l’accord, les membres du groupe Wagner qui n’ont pas participé à l’insurrection pourront signer « à l’avenir des contrats avec le ministère de la Défense« , tandis que les autres ne seront pas poursuivis « compte tenu de leurs états de service au front« .

En ce qui concerne M. Prigojine, le porte-parole du Kremlin a annoncé que l’affaire pénale lancée à son encontre a été abandonnée.

Dans la nuit de vendredi à samedi, le patron de Wagner est entré en rébellion avec les 25.000 hommes revendiqués par son groupe, après avoir accusé l’armée régulière d’avoir bombardé ses troupes.

Le ministère russe de la Défense a démenti ces accusations et le parquet général a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « mutinerie armée » contre le chef du groupe Wagner.

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié de « trahison » et de « coup de poignard dans le dos », l’insurrection menée par Prigojine.

Avec MAP

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