Sahara: le leadership de Sa Majesté le Roi a fait prévaloir la force de conviction du Maroc
Par Fouad ARIF
Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté, vendredi, la prorogation de six mois du mandat de la Minurso, jusqu’au 31 octobre 2018, en mettant sans ambiguïté aucune l’Algérie, sponsor du polisario, face à ses responsabilités éthiques et morales vis-à-vis de la perpétuation du conflit du Sahara, et en sommant les séparatistes d’évacuer “immédiatement” la zone tampon.
L’instance exécutive des Nations Unies a ainsi opté par l’intransigeance à travers la résolution 2414, rédigée par la plume américaine, en s’opposant au transfert par le polisario de certaines de ses soi-disant “fonctions administratives” vers Bir Lahlou, à l’est du dispositif de défense, enjoignant aux milices des séparatistes de “s’abstenir de procéder à de tels actes déstabilisants”.
Faisant référence aux manoeuvres du polisario, le Conseil s’est, en outre, déclaré “préoccupé par les violations des accords en vigueur, demandant aux parties de se conformer à leurs obligations et de s’abstenir de toute action qui pourrait déstabiliser la situation ou menacer le processus engagé par les Nations Unies”.
>>Lire aussi: Sahara : sans nuances le Conseil de sécurité de l’ONU rappelle l’Algérie à l’ordre et conforte le Maroc
A l’exact rebours de l’injonction du Conseil à l’égard du polisario, l’organe exécutif de l’ONU a tenu à prendre note de “la réaction mesurée du Maroc à la suite des inquiétudes les plus récentes exprimées au sujet de la zone tampon”.
Tout en reconnaissant, dans ce contexte, que “des questions fondamentales liées au cessez-le-feu et aux accords y afférents ne sont pas réglées”, le Conseil de sécurité appelle dans le même souffle les parties à “prendre les mesures voulues pour assurer la sécurité ainsi qu’une totale liberté de circulation et un accès immédiat au personnel des Nations Unies et au personnel associé dans l’exécution de leur mandat, conformément aux accords existants”.
Cet appel intervient dans un contexte tendu entre la MINURSO et le polisario, dont des éléments avaient intercepté, la mi-mars, une patrouille de la mission onusienne et lancé des tirs de sommation pour empêcher les membres de cette mission d’enregistrer les violations des milices séparatistes dans la zone à l’est du dispositif de défense, comme l’avait annoncé le porte-parole de l’ONU, Stephane Dujarric.
“La MINURSO a informé le Conseil de sécurité que, le 16 mars, dans la localité de Tifariti, les observateurs militaires de la MINURSO en service ont été interceptés par des membres armés du front polisario, qui ont procédé à des tirs de sommation”, avait-il déclaré.
>>Lire aussi: Entretiens entre le président du Corcas et le président du parlement du groupe des pays andins autour du Sahara
De son côté, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait déploré qu’alors que les symboles de l’ONU étaient auparavant respectés même de la part des groupes militants, ce respect s’est effrité avec le temps, faisant qu’aujourd’hui “nos personnels sont ciblés exactement parce qu’ils sont ainsi”. “Le personnel des Nations Unies est régulièrement ciblé par ceux qui s’opposent à la paix”, a-t-il encore déploré sur son compte Twitter.
Les observateurs onusiens ont relevé, dans ce contexte, que le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI a fait prévaloir la force de conviction du Maroc dans la défense de son intégrité territoriale irréfragable et non négociable, sur fond d’un consensus vigilant de la collectivité nationale, adossé à une double vérité puisant sa légitimité de l’histoire millénaire du Maroc et d’une réalité sur le terrain.
Cette même réalité participe d’une dynamique vertueuse qui a vu les provinces du sud s’engager sur la voie du progrès et du développement, dans le cadre d’une approche éminemment citoyenne permettant aux populations de s’approprier leur destin et d’être partie agissante dans la définition des orientations stratégiques du Royaume.
Cette marche vers le progrès et le développement confère une plus grande crédibilité au plan marocain d’autonomie dans les provinces du sud et lui assure une adhésion à l’international, témoignage éloquent de la justesse de la posture marocaine, comme cela a été réitéré par les Etats-Unis devant les membres du Conseil de sécurité, suite à l’adoption de la résolution 2414.
>>Lire aussi: Le développement inclusif du Sahara, réponse aux manoeuvres des juridictions hostiles
En effet, Washington, par le biais de sa représentante à la réunion du Conseil de sécurité, a réaffirmé que le plan d’autonomie marocain demeure « sérieux, crédible et réaliste », et représente une « approche potentielle » pour un règlement définitif à la question du Sahara.
« Nous continuons de voir le plan d’autonomie marocain comme étant sérieux, crédible et réaliste, et représente une approche potentielle pour satisfaire les aspirations des populations du Sahara (…) à gérer leurs propres affaires dans la paix et la dignité », a souligné Amy Tachco, Coordinatrice politique à la mission des Etats-Unis auprès des Nations Unies, devant les membres du Conseil de sécurité.
En partenaire écouté et respecté dans le concert des nations, le Maroc propose le chemin de la modération et de la retenue en mettant sur la table un plan d’autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, que les puissances mondiales et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité qualifient de sérieux, crédible et réaliste.
Il appartient aujourd’hui aux autres parties de s’inscrire dans cette sagesse porteuse de promesses d’un avenir fait de prospérité et de bien-être partagés auxquels aspirent légitimement les peuples de la région.