Saïd Mouline souligne le potentiel énergétique immense de la côte atlantique africaine

Lors de son intervention à la deuxième édition du Forum MD Sahara, sur le thème ambitieux : « Façade atlantique 2030 : Une Vision Royale pour une ère de connexion et de prospérité transcontinentale », M. Said Mouline, Directeur général de l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques, a abordé la question suivante : « Que peut faire l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques dans ce contexte ? »

En réponse à cette interrogation, il précise : « Cette semaine, nous avons inauguré l’École africaine à Rabat pour former des professionnels en radioprotection », considérant cela comme « une nécessité pour le développement du continent africain ». Il a souligné que l’enjeu ne concerne pas uniquement l’énergie, mais également l’application de l’énergie nucléaire dans d’autres secteurs, notamment la santé. « Aujourd’hui, nous avons un rôle à jouer en partageant notre expertise avec nos frères et sœurs du continent, afin de promouvoir la santé et la médecine nucléaires en Afrique », a-t-il souligné.

Concernant le potentiel énergétique de l’Afrique, M. Mouline affirme : « Nous disposons d’un potentiel énorme. En considérant l’ensemble de la côte atlantique, nous avons actuellement le meilleur potentiel au monde, parmi les 23 pays qui bordent la côte atlantique africaine. Nous bénéficions aussi de la meilleure intégration et du meilleur gisement en matière d’énergie solaire. »

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Il a également mis en lumière l’importance du bassin du Congo, qui représente l’un des plus grands potentiels hydrauliques mondiaux. En matière d’énergies renouvelables et de décarbonisation, il déclare : « Sur cette côte, nous avons la capacité de produire de l’électricité renouvelable avec une compétitivité exceptionnelle. Cependant, en considérant ces 23 pays, nous devons constater que près de la moitié de la population n’a pas accès à l’électricité, malgré un potentiel immense dans l’éolien, le solaire, l’hydroélectricité, mais aussi dans les énergies fossiles comme le gaz et le pétrole. » Il ajoute que le développement de l’Afrique s’appuiera sur des énergies à faible teneur en carbone, tout en intégrant les énergies fossiles pour faciliter cette transition.

Une question importante a été posée lors de cette conférence : la rapidité du déploiement des projets, en particulier pour la façade atlantique. M. Mouline a évoqué l’approche PPP (partenariat public-privé) adoptée lors de la Conférence des parties (COP), mentionnant : « Au Maroc, lors de la COP 22, j’ai présidé la commission PPP pour démontrer que tous ces projets peuvent se déployer rapidement, surtout sur notre continent. »

Quant au rôle de l’éducation dans ce domaine, le Directeur général souligne : « Nous avons besoin de nos écoles et universités, déjà présentes dans notre pays et sur l’ensemble du continent. La formation est devenue essentielle dans de nombreux pays et est la clé du développement de l’énergie décarbonée. »

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