Sécheresse, inflation, pénurie déstabilisante… des causes qui flambent les prix de la viande rouge au Maroc

Actuellement le marché marocain connaît une flambée des prix de la viande rouge. Le prix du kilo atteint des sommets, se négocie à 80 dirhams. Le secteur fait face à des difficultés paralysantes et une performance insatisfaisante. La viande rouge s’agit de l’un des produits vedettes du mois sacré. En cause, le climat sec et l’inflation qui ont affecté le cheptel national. Par conséquent, les prix restent élevés par rapport aux années précédentes.

A l’approche du mois sacré du Ramadan, les prix de la viande rouge commencent à augmenter davantage. A Casablanca, le kilogramme coûte aujourd’hui entre 80 et 85 dirhams au lieu de 60 dans les marchés de gros, sans incluant les frais de transport, les marges de bénéfices.. les prix atteignent dans ce cas entre 85 et 90 dirhams. 

En cause, la sécheresse actuelle a aggravé la situation davantage. En 2023, la sécheresse a atteint des niveaux record avec des précipitations inférieures à la normale de plus de 60%, la chose qui a impacté le rendement du secteur agricole. Aussi, l’absence de pluie implique une rareté du pâturage, de l’herbe et du foin.

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En plus, l’un des principaux facteurs de cette augmentation des prix est lié à la situation du cheptel. Après plusieurs années successives de sécheresse et l’augmentation des prix du coût des aliments pour animaux, le cheptel a été réduit, ce qui pousse les éleveurs à vendre leur cheptel et de ne pas prendre le risque, puisqu’ils n’ont pas les moyens suffisants d’alimenter leur cheptel. En 2022, la production de viande rouge a atteint presque 400.000 tonnes (veau, agneaux) soit une baisse de 6% par rapport à l’année précédente.

Actuellement, aucune augmentation des prix n’est envisagée, le président de la Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR), M’Hammed Karimine, a déclaré aux médias que “la sécheresse entraîne généralement une baisse des prix des viandes rouges, car les éleveurs cherchent à réduire leurs troupeaux”.

Il a, en outre, ajouté que l’offre de bétail ne sera pas réduite au cours de l’Aïd al-Adha de cette année et qu’il est trop tôt pour prédire les précipitations futures, qui pourraient augmenter la production de l’élevage marocain et promouvoir le développement de l’industrie de l’élevage au Maroc.

Dans ce contexte, la Loi de Finances 2024 prévoit la possibilité d’importer presque 200 000 têtes de bétail. Ce projet prévoit également une exonération de la taxe sur la valeur ajoutée et des droits de douane. 

Face à cette réalité, depuis juillet dernier, le gouvernement a mis en place une subvention pour les moutons, destinée aux professionnels de l’élevage. Sans cette intervention, les prix auraient été plus élevés. Malgré cette mesure, prolongée jusqu’à la fin de l’année, les prix des viandes rouges ne cessent d’augmenter au Maroc. 

Par conséquent, il y a une forte probabilité que les moutons de l’Aïd Al-Adha 2024 soient plus chers que ceux de cette année.

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