Le sport, un levier de développement économique à mettre en valeur

Le sport est souvent perçu au Maroc comme un simple loisir pratiqué généralement pendant le temps libre. En réalité, il s’agit d’un secteur à fort potentiel souvent « négligé ». L’instauration d’un cadre organisationnel et la mise en place d’une stratégie idoine, peuvent en faire une locomotive économique et sociale pour le Maroc. Une réalité qui a été dévoilée par le  Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Dans son rapport publié le 6 juillet, le CESE a mis en lumière la faible contribution du secteur à l’économie nationale. Le constat révèle un tableau sombre des potentialités dans le cadre d’un avis sur le thème « L’économie du sport : un gisement de croissance et d’emplois à mettre en valeur ».  Ce constat pointe du doigt la place « médiocre », qu’occupe le secteur du sport au sein de la politique de développement du royaume. Une place que le conseil juge non méritée en raison  du potentiel du secteur qui constitue un moyen sans égal pour le développement socio-économique du pays.

Les données affichées révèlent  que la participation du secteur sportif dans le PIB ne dépasse pas 0,5%, soit quatre fois moins que la moyenne mondiale (2%) et trois fois moins qu’en Égypte (1,6%).

Un faible taux qui interpelle et nous incite à se pencher sur les facteurs ayant engendré une telle situation. Mais aussi sur les actions à entreprendre pour faire surgir la vraie valeur dissimulée  de l’économie du sport.

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En effet, la situation d’aujourd’hui n’est autre que le résultat des défaillances des années antérieures . Si le secteur reste toujours sous exploité malgré son indéniable potentiel, c’est bien dû aux  obstacles, auxquels il se heurte, qui sont notamment liés entre autre  au financement et  au cadre juridique qui ne permet pas d’attirer les investisseurs et d’augmenter les ressources financières.

Outre d’autres contraintes comme celles relevant de la formation, des infrastructures ou encore de la connaissance du marché.

Dans ce sens, le CESE s’est résolu à émettre un avis qui a pour vocation d’examiner  les moyens à mobiliser  pour accroître la contribution du secteur à la création de richesses et d’emplois.

Soulignons à cet égard que la promotion du secteur du sport  ainsi que la mise en avant de sa valeur économique ne peuvent avoir lieu sans la  structuration de l’activité sportive et  l’organisation radicale du secteur. D’où la nécessité de la mise en place d’un cadre de suivi et d’évaluation accompagné  d’un cadre  organisationnel adapté en termes de régulation, de disponibilité d’infrastructures et de ressources humaines spécialisées. Chose qui n’est possible qu’à travers notamment l’amélioration du cadre juridique et réglementaire, le conditionnement du développement des infrastructures. Mais aussi, la mise en place de modèles de gestion faisant appel à des contrats types ainsi que l’encouragement du tourisme sportif.  L’objectif étant d’instaurer un environnement favorable à la réalisation d’investissements.

A cet égard, le conseil a appelé à faire évoluer la perception du sport, comme secteur à caractère social, à un secteur économiquement viable et équitable, et ce  à travers la communication sur le sport et son intérêt, la détection des talents dès le bas âge et la conception d’une stratégie de formation et d’accompagnement pour les métiers du sport, entre autres.

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