Stress hydrique : Les dernières précipitations donnent enfin un peu d’espoir

Plusieurs régions du Maroc vont pouvoir enfin souffler avec les dernières précipitations. Ces pluies ont été bénéfiques pour améliorer le taux de remplissage des barrages qui avaient commencé à se vider, suite aux deux dernières années de sécheresse, avec seulement 38% de remplissage sans tenir compte du taux d’envasement.

Un ouf de soulagement pour le Maroc. Les récentes précipitations ont permis d’améliorer le remplissage des barrages de plusieurs régions du Maroc, dont notamment la région de Souss-Massa, qui a été menacée par l’aggravation du stress hydrique et qui faisait face à une pénurie d’eau potable.

La situation des barrages s’améliore

Juste avant les deux derniers épisodes pluvieux, le Conseil économique, social et environnemental avait tiré la sonnette d’alarme dans l’un de ses rapports concernant ce sujet, indiquant que « la situation de la pénurie hydrique au Maroc est « alarmante », puisque les ressources en eau sont actuellement évaluées à moins de 650 m3/habitant/an, contre 2500 m3 en 1960, et devraient baisser en deçà de 500 m3 à l’horizon de 2030 ».

Toutefois, les dernières précipitations ont donné espoir aux Marocains. Rien que dans la région de Marrakech-Safi, le taux de remplissage des barrages a augmenté de 40%, les retenues des principaux barrages de cette région s’élevaient à 80,35 millions de m3 à la date du 02 décembre 2020, selon la Direction générale de l’Eau, relevant du ministère de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau. Le barrage de Moulay Abderrahmane a enregistré un taux de remplissage de 64%, ainsi que celui le barrage Sidi M’Hamed Ben Slimane Jazouli qui  est passé de 54,5 % pour atteindre 71 %.

« Il faut revoir les modes de consommation »

La forte augmentation de la population urbaine entraîne une surconsommation des ressources disponibles en eau. Dans ce sens, Charafat Afilal, ex-secrétaire d’Etat déléguée auprès du ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et l’environnement, chargée de l’eau, a déclaré à MAROC DIPLOMATIQUE qu’il faut rationnaliser l’offre de l’eau irriguée, qui constitue un facteur essentiel de production et ce en faisant la distinction entre l’eau irriguée et l’eau qui va vers la consommation domestique qui est un bien social. Pour Afilal, il faut également revoir les modes de consommations et les dotations allouées au secteur agricole, et arrêter l’arrosage des espaces publics par l’eau du robinet. D’ailleurs, le Maroc est sur le point de construire 14 autres barrages, dans le cadre du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, visant à endiguer la problématique du stress hydrique.

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