Tanger : Les professionnels de Santé tirent la sonnette d’alarme

Les médecins du public appellent à la tenue d’un sit-in devant la préfecture de Tanger-Assilah, le 16 juillet, pour dénoncer les dysfonctionnements que connaît le secteur de la Santé au niveau de Tanger et se plaignent de « l’absence d’une feuille de route » face à la multiplication des foyers de contamination à la Covid-19.

À Tanger, la situation ne semble pas être rassurante pour les professionnels de Santé, qui pointent du doigt la délégation régionale du ministère de tutelle, pour la « mauvaise gestion du secteur », qui aurait exacerbé, selon ces derniers, les failles que connaît ce secteur au niveau de la ville du Détroit.

Ainsi, plusieurs syndicats, notamment, le bureau régional du Syndicat national de la santé relevant de la CDT, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) de la région du Nord et le Syndicat national de la santé publique relevant de la FDT, ont décidé d’organiser, le jeudi 16 juillet, un sit-in devant la préfecture de Tanger-Assilah, en vue de trouver des solutions aux dysfonctionnements que connaît le secteur.

Ces cadres de la santé disent, dans leur communiqué, « avoir essayé toutes les voies possibles pour entamer le dialogue avec les responsables afin d’éviter des scénarios catastrophiques, tout en prenant en considération l’état d’urgence sanitaire, mais celles-ci n’ont pas abouti ».

Face à la multiplication des foyers de contamination et le risque d’effondrement du personnel soignant, ces syndicalistes réclament une rencontre urgente avec la déléguée régionale de la Santé pour sauver le secteur d’une éventuelle catastrophe. « Nous avons besoin d’une feuille de route pour qu’on puisse faire face aux clusters persistants et à la saturation des structures de soins », nous confie docteur Choukri Mesrar, représentant du SIMSP et chirurgien pédiatrique.

Notons que, jusqu’à présent, 39 personnes officiant à l’hôpital régional Mohammed V de Tanger, entre médecins, infirmiers, agents administratifs et agents de propreté, auraient été testées positives au coronavirus.

« Nous étions déjà en manque de personnel soignant et ces cas de contamination au niveau de l’hôpital ont aggravé la situation davantage », regrette le représentant du SIMSP au niveau de la région du nord.

La même source rajoute : « des décisions drastiques sont prises du jour au lendemain, alors que nous ne savons plus quel département gère ce secteur et aucune stratégie n’a été mise en place pour une sortie de la crise à Tanger, en attendant nous restons coincés dans un cercle vicieux ».

Rappelons que cela fait plus d’un an depuis que 305 médecins du nord du Royaume ont annoncé leur démission collective. Dans une lettre adressée à leur ministère, ils pointaient « l’état critique » dans lequel se trouvait la Santé publique, qui ne répondait « ni aux attentes des citoyens ni à leur droit d’accès aux soins ». Le gouvernement, pour sa part, avait refusé ces démissions en bloc, qu’il considérait comme étant illégales.

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