Terrorisme: la stratégie Obama suscite les craintes des Démocrates

 

Le discours prononcé, dimanche, par le Président Barack Obama sur la menace terroriste qui guette les Etats Unis semble avoir exacerbé les craintes des Démocrates, qui croient de plus en plus que le manque d’un plan d’action aux contours bien définis, vis-à-vis du groupe Etat islamique (EI), risque d’influer sur les chances du parti face au rival républicain lors de la présidentielle de 2016.

« La stratégie d’Obama manque de clarté« , a indiqué, Hank Sheinkopf, stratège démocrate, dans une déclaration mardi à la gazette du Congrès, The Hill, relevant que la gestion de la menace terroriste est devenue une responsabilité qui pèse sur le parti démocrate.

Il fait observer, dans ce contexte, que cette « vulnérabilité » a désormais pris de l’ampleur alors qu’elle avait commencé à disparaître au lendemain de la liquidation d’Oussama Bin Laden.

Brad Bannon, un autre stratège du parti de l’âne, a estimé que la chute de la popularité du Président Obama constitue toujours un « problème » pour le parti dans les élections, notant que cela est devenu une « réalité irréfutable ».

« C’est le Président qui donne le ton du parti », a-t-il dit.

Dans la même veine, l’ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton, candidate à l’investiture démocrate, a tenu, dans une intervention sur la chaîne d’information ABC News, à prendre ses distances avec la position d’Obama vis-à-vis du groupe Etat islamique.

« Nous ne sommes pas en train de gagner contre les extrémistes de l’EI », a-t-elle indiqué, soulignant la nécessité « de les combattre dans l’air, au sol et sur internet ».

Evoquant le même sujet, le Washington Post indique que la guerre sur le terrorisme dominera la campagne présidentielle de 2016, en soulignant que les candidats républicains n’ont pas tardé à tirer à boulets rouges sur le locataire de la Maison après la fin du discours de dimanche.

Dans des tweets ou communiqués, les prétendants républicains à la présidence américaine ont dénoncé une rhétorique qui n’altère en rien la réalité sur le terrain, fait observer le quotidien, notant que le fossé entre le Président Obama et les Républicains ne cesse de se creuser.

Pour l’auteur de l’article, les Américains, durant les 11 mois à venir, auront la tâche délicate de décider à qui ils veulent faire confiance pour mener le combat contre le terrorisme. « Reste à savoir si leur choix disposera de la force de leadership pour mener à bien cette mission », conclut la publication. (MAP)

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