Travail forcé en Corée du Sud : Les actifs de Mitsubishi saisis

Les actifs du géant japonais Mitsubishi ont été saisis dans le cadre du dossier du travail forcé de Sud-Coréens pendant la Seconde guerre mondiale, suite à une décision de la justice sud-coréenne, indique lundi une association des soutiens aux femmes victimes de travail forcé.

« Le processus d’exécution obligatoire (d’une décision de justice) contre des entreprises coupables de crimes de guerre a commencé officiellement », a souligné l’association dans un communiqué, précisant que si Mitsubishi ne fait pas preuve de « sincérité », les actifs seront vendus.

Quelque 780.000 Coréens ont été victimes de travail forcé durant l’occupation japonaise, selon les données sud-coréennes.

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A l’issue d’une longue bataille judiciaire, Mitsubishi Heavy Industries a été condamné en novembre par la Cour suprême à verser à cinq victimes sud-coréennes jusqu’à 150 millions de wons (117.000 euros) chacune de salaires impayés et de dédommagements. Quatre plaignantes ont demandé la saisie des actifs du groupe en janvier en arguant que le groupe n’avait pas versé les sommes en question. La cinquième victime est décédée récemment.

Tokyo conteste la légalité de ces poursuites, estimant que ces contentieux ont été réglés par le traité de 1965 qui avait permis la reprise des relations diplomatiques bilatérales et qui incluait des réparations.

Mais la justice sud-coréenne a plusieurs fois estimé que ce traité controversé ne portait pas sur les questions relatives au travail forcé au sein des usines japonaises.

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