Trois stations de regazéifications bientôt construites au Maroc

Trois plateformes de regazéifications seront construites au Maroc à court, moyen et long terme. Une plateforme sera construite sur la Méditerranée et deux autres plateformes sur l’Atlantique. Les deux premières plateformes verront le jour à l’horizon 2027. C’est une initiative nationale de dynamisation dans le domaine de l’énergie initié par Leïla Benali, ministre de la Transition énergétique et du développement durable.

Le ministère de la transition énergétique et du développement durable prévoit de construire 3 plateformes de regazéification, l’un d’elles sera construite près des côtes méditerranéennes dans les environs de Nador, et les deux autres seront situées à côté de l’océan Atlantique.

Les responsables gouvernementaux travaillent actuellement sur une stratégie permettant au pays d’importer directement du gaz naturel liquéfié (GNL) sans passer par l’Espagne. Le projet étudié prévoit notamment de construire trois plateformes de regazéification à long terme. En effet, la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Madame Leila Benali, revoit son ambition à la baisse, et la ministre est pressée que deux de ces plateformes de regazéifications voient le jour d’ici 2027.

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La première plateforme de regazéification, qui constitue une infrastructure unique sur les côtes méditerranéennes, sera construite près du port de Nador West Med. Un protocole d’accord stratégique a été signé le 26 mars dernier entre les représentants des quatre ministères : l’intérieur, l’économie et les finances, l’équipement et l’eau, ainsi que celui en charge de la transition énergétique et du développement durable.

L’accord conclu permet d’associer cinq organismes et sociétés publics : l’Agence nationale des ports (ANP), office national de l’électricité et de l’eau (ONEE), office national des hydrocarbures et des mines (Onhym), le port de Nador West Med et Autoroutes du Maroc (ADM), dans l’objectif de renforcer la coordination des pouvoirs publics en vue de la mise en œuvre accélérée du programme de développement d’infrastructures gazières durables.

Par rapport à la première plateforme Nador West Med, elle sera dotée d’un gazoduc relié au GME (Gazoduc Maghreb-Europe) et servira principalement à alimenter les centrales à gaz à cycle combiné de l’ONEE, notamment celles d’Ain Béni Mathar et de Tahaddart pour produire de l’électricité. Elle sera suivie à court terme d’une autre plateforme de regazéification qui sera érigée sur la côte atlantique, soit à Jorf Lasfar ou Mohammedia. La concrétisation de ce projet sera suivie, à court terme, d’une autre plateforme de regazéification, construite le long de la côte atlantique, soit près du parc industriel de Jorf Lasfar (à 17 km au sud de El Jadida), soit à Mohammedia.

  Des études seront lancées bientôt afin de déterminer lequel de ces deux ports sera finalement choisi. Et la desserte des bassins industriels sera déterminant dans ce choix. Dans le but de satisfaire les besoins de nombreux industriels désireux d’opérer une transition dans leur consommation énergétique, en optant pour le gaz naturel plutôt que le fuel, et afin d’aider au développement de nouvelles activités (production de verre, d’acier…)

La troisième et dernière plateforme sera construite au port de Dakhla Atlantique à l’horizon 2030. Elle sera connectée aux réseaux mauritanien et sénégalais ainsi qu’au Gazoduc Nigéria-Maroc. Pour la rapidité du déploiement de tous ces points d’entrée du GNL au Maroc, l’Etat a opté pour le PPT où l’essentiel des investissements sera consenti par le privé national et international. L’appel d’offres pour la première plateforme de regazéification prévue à Nador West Med sera lancé bientôt. Cela sera conformément aux quatre grands principes de la nouvelle loi gazière, à savoir : le développement de l’infrastructure gazière ; la régulation ; la séparation des activités avec la création d’un gestionnaire du réseau de transport ; et enfin l’accompagnement à la mise en place du secteur aval du gaz avec une organisation adaptée au marché embryonnaire marocain.

Plusieurs projets seront réalisés :

A court terme, les infrastructures de transport pour la production domestique : gazoducs nécessaires au démarrage des activités des bassins de Tendrara et d’Anchois. Et aussi la construction d’un gazoduc d’interconnexion entre le GME, les bassins industriels de la côte Atlantique (Kenitra et Mohammedia) et la future plateforme Atlantique.

A moyen terme (après 2030), on note un développement des gazoducs vers le Sud pour accompagner le développement de la demande et connecter les futures plateformes.

A long terme (après 2035), on note une interconnexion régionale avec une connexion du réseau national de gazoducs aux réseaux mauritanien et sénégalais ainsi qu’au gazoduc Nigéria-Maroc. Par ailleurs, il y aura l’exploitation des synergies avec l’hydrogène vert et ses dérivés.

Les objectifs de la feuille de route du gaz sont en premier lieu, la consolidation de l’indépendance énergétique du Royaume. Eu deuxième lieu, la contribution à la décarbonation du système électrique en utilisant le gaz naturel comme énergie de transition en remplacement du fioul et du charbon. Et enfin, favoriser l’essor de l’industrie nationale et la mise à disposition d’une infrastructure flexible qui pourra à long terme être utilisée pour atténuer le risque de transport de l’hydrogène vert.

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